Bon
vent !
Imagerie pour les temps de bourrasque émotive
Personne ne peut diriger le vent,
mais on peut toujours apprendre a ajuster ses voiles.
Site Oserchanger.com
J'ai revé que j'étais sur une mer agitée. Le vent gonflait ma voile
a l'extreme. L'embarcation penchait ! On aurait dit que le mât allait
toucher l'eau.
Je me suis réveillé en sueur. Je me sentais en danger. En un éclair, je revoyais
le poids de mes responsabilités, mes défis actuels, les épreuves non cicatrisées
encore, et cette course du quotidien contre la montre.
A peine audible, j'ai entendu de l'intérieur comme une petite voix, me
murmurer :
- Ne crains pas ! Le bateau de ta vie vogue en sécurité. Regarde.
- Tu parles ! Tout ce que je vois, c'est que ma voile va s'arracher !.
- Ta voile ne va
pas s'arracher. Aussi longtemps qu'elle est solidement attachée a la
tete du mât et au pied, en meme temps.
La tete du mât, c'est
moi la
Source de ta vie : faisons équipe ! Le pied du mât, c'est ton corps
qui danse, les pieds rivés au pont. Habite-le dans cet instant, amoureusement.
Le vent peut
souffler : il ne va que pousser ton bateau a bon port. Ah ! pas
forcément ou ta tete avait planifié d'aller, c'est vrai. Mais surement
ou c'est le meilleur pour toi.
- Mais le mât se couche, et.
- Ne crains pas ! Ton bateau est en équilibre, regarde. Donne de la voile !
- Tu parles ! Tout ce que je vois, c'est qu'il est
proche de chavirer !.
- Ton bateau ne va pas chavirer ! Tu fais contrepoids de tout ce que tu es,
par l'autre côté.
Ta voile ouverte au
vent, c'est le choix que tu fais d'etre heureux, tout de suite ! Le vent peut
la gonfler du meilleur : ta voile lui donne de la surface ou s'agripper.
Le contrepoids, ce sont les équilibres que tu t'offres souvent, surtout quand
ça brasse dans le bateau : un
moment seul pour faire la paix loin du bruit,
un geste ou tu te récompenses de ton courage, un cadeau que tu fais a
quelqu'un sans trop de raisons un soir de folie douce, semé de grands rires
ou le temps s'arrete...
Le vent peut souffler ! Il ne va que t'apprendre ta force intérieure, ta
capacité d'aimer - et les faire grandir encore.
Rappelle-toi : le danger ne
vient pas du défi, mais de la
peur du défi.
Te mettre a l'abri
pour te protéger ? Tu vas rouiller ! Garde plutôt le cap : ton coeur le connaît
d'instinct. Et attrape la vague du
bon angle.
Tu as connu l'épreuve. Offre-toi maintenant les preuves.
Je suis de ton équipage, moi le Vivant.
Bon vent !
Christophe Élie
Voir aussi aux CHEMINS DE CROÎT-SENS :
Contrat
de tendresse aux heures d'inquiétude
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