|
|
|
Apprivoiser
les contraires
Remonter jusqu'a
ma peur |
C'est souvent le contact
avec le chaud qui nous fait connaître le froid, l'obscurité qui nous
fait apprécier la lumiere, etc... Il arrive que nous ayons du mal avec
quelque chose aussi longtemps que nous n'avons pas réglé nos comptes
avec son contraire.
J'ai vécu un événement
qui me l'a fait réaliser. Je préparais un "marché aux puces"
pour amasser des fonds en vue d'un projet d'entraide : plusieurs objets
meublaient mon paysage depuis longtemps et je ne goutais plus leur présence.
Pourtant, j'avais du mal a m'en séparer.
Ce qui m'est arrivé,
c'est que dans le meme temps j'ai eu envie de me faire cadeau d'un vetement
assez couteux. J'ai hésité a faire cet achat : c'était comme trop
beau pour moi...
Alors, les deux expériences
se sont mises ensemble dans ma tete et le déclic s'est produit :
si j'ai du mal a me départir de choses matérielles que je laisse dormir
sans jamais m'en servir, c'est peut-etre bien parce que je ne suis pas rassuré
que je serai pret a m'offrir l'équivalent le jour ou j'en éprouverai
le besoin ou le désir... , me suis-je dit.
J'entrais donc en insécurité. Laisser le
robinet se vider si le réservoir n'est pas pour se remplir, c'est
dangereux...
C'est la que j'ai réalisé
a quel point les choses voyagent avec leur
opposé, comme autant de pieces
de monnaie avec leur envers et leur endroit. J'ai compris que si je vis un
probleme avec l'envers, c'est probablement que j'ai a faire la paix avec
son endroit.
Prenons-le
par l'autre bout, pour savoir quoi en faire :
je
réalise
que si je
me mets
a l'affut de mieux me
permettre la bonté de la vie, j'aurai moins de mal a laisser partir des
choses :
elles se remplaceront a mesure que j'en aurai besoin,
c'est sur, et sans doute
en plus
adapté. Quand on dit que la nature a horreur du vide ,
ça doit etre quelque chose comme ça. C'est donc a moi qu'appartient le
choix
de me considérer comme un enfant de l'Abondance. L'Amour
universel déverse a profusion sa rosée sur les lys des champs ; je
peux ouvrir ma corolle et boire, ou la garder frileusement fermée...
et accuser l'univers de ce qui m'arrive.
De la, j'ai pris plaisir
a regarder de temps en temps l'opposé de certaines situations,
quand monte
une certaine crainte. Par exemple lorsqu'on me sollicite sur la rue ou
qu'on m'invite a m'impliquer dans un groupe, je crains moins qu'avant de dire oui, a mesure que
je suis rassuré sur l'autre
côté de
ma piece de monnaie : parce que lorsque je sentirai que ça ne me respecte pas, ou que ce n'est plus pour
moi, je crois que je serai capable de dire non.
C'est
étonnant quelquefois a quel point une expérience somme toute assez
banale peut vous faire faire un déclic en profondeur : vous découvrez
la un rendez-vous a ne pas manquer, sur mesure pour vous. J'ai trouvé
la un nouveau laboratoire pour longtemps.
Christophe Élie
Retour
au
MENU
de
L'ALLUMEUR
DE RÉVERBERES
Accueil |
Haut
| Navigation |
Nous contacter |
Plan du site
Qui nous sommes |
Quoi neuf
|