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S'arreter pour se regarder
marcher ?
Les dividendes d'un aller-retour entre l'action
et l'état d'esprit
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Combien de
fois vous est-il arrivé de repasser par une expérience qui vous avait
pourtant laissé un souvenir amer, mais que vous avez quand meme répétée ?
Sur le
terrain scientifique
En science,
l'expérimentation exige des conditions particulieres, si on veut pouvoir
faire confiance aux résultats qui en sortiront. Par exemple, on s'assure de
créer des conditions stables; on fait varier un parametre, puis on observe
ce qui se passe; et puis on note les résultats. Sinon, on aura beau
recommencer mille fois la meme expérimentation, on ne saura jamais quoi
conclure.
Sur le terrain de l'expérience personnelle
Vous ne trouvez
pas, en fait, que notre croissance personnelle a quelque chose a voir avec
ça ?... Des gens vont répéter cent fois les memes erreurs : ils ont vécu quelque chose, mais n'ont pas conscientisé
grand chose. Plusieurs, souvent des vedettes adulées, l'avouent sur leur
lit de mort : je n'ai rien appris... C'est le recul pris sur notre expérience qui
semble faire la différence
: Qu'est-ce que j'ai appris la-dedans ?...
Vous etes
peut-etre du genre analytique, et vous vous questionnez déja de trop ? Ou vous
etes du genre concret, et vous n'aimez pas vous arreter pour vous regarder
marcher ? Dans les deux cas, la ligne de conduite suivante vaut son pesant
d'or : arretons-nous simplement a regarder de plus pres ces expériences
qui nous causent du trouble - déception ou échecs -
et qui ont l'air de se répéter. Et celles qui nous ont
particulierement réussi : pas la peine de les regarder ? Bien sur que oui,
elles aussi ! car si nous savons extraire leur principe actif, un peu comme la vitamine C
a partir de l'orange, nous pourrons plus souvent les répéter.
Quelles
dividendes ?
A force de
vivre, au fil des ans, un aller-retour patient entre mon terrain d'expérience au
quotidien et mon état d'esprit, j'ai tiré de mon aventure de vie certaines conclusions.
Les suivantes, je pense, ont été les plus significatives :
- J'esquive
mieux les coups. Bien sur, mes défis et mes problemes
prennent encore une place considérable, et plusieurs que je croyais réglés
refont surface. Mais d'une fois a l'autre je
constate que je deviens peu a peu comme ce judoka, qui voit venir les coups,
en fait glisser plusieurs de côté, en minimisant leurs inconvénients.
J'en arrive a
moins craindre d'etre mis au tapis quand survient un pépin.
- Je tire
mieux profit des revers. Il y a bien des coups que je n'arrive
pas a esquiver encore et qui me brulent pas mal d'énergie. Mais ma certitude grandit qu'ils
ne sont pas la pour rien. Choisissant de croire qu'ils cachent des
occasions d'autre chose, je finis plus souvent par trouver cet autre chose qui
me devient favorable. Du coup, ma certitude grandit que toute
expérience, si douloureuse soit-elle, n'est jamais une expérience perdue.
- J'attire
davantage le meilleur. Plus je me forge une vision du meilleur,
plus souvent ce qui m'arrive a cette couleur du meilleur. Je suis désormais
plus
convaincu que nous sommes un aimant, qui attire a lui ce qui lui
ressemble.
La souffrance est-elle nécessaire ?
Je me suis
déja dit que j'ai l'éternité pour apprendre : pourquoi vouloir
apprendre plus vite, n'est-ce pas se fatiguer pour rien ? , me
direz-vous.
La question, vous vous en doutez bien, n'est pas
de sauver du temps. Nous y prendre de bonheur nous amene en fait hors du
temps : la question est plutôt : comment extirper plus souvent, plus intensément la saveur des
choses ? comment etre
moins souvent meurtri de ce qui nous arrive ?
Certains
écrits, ou des gens qui ont vécu l'expérience d'une mort clinique
provisoire, avancent qu'au moment de notre déces, le film complet de
ce que nous avons vécu repasse a notre conscience, dans ses
moindres détails. Et qu'alors il est sera posé une question : Qu'as-tu
appris ?
Vous
comme moi en faisons régulierement l'expérience : lorsque nous avons
réussi a attraper une petite poignée
du bonheur - alors qu'il nous fuit si souvent entre les
doigts ! - nous sommes surpris a chaque fois de constater comme l'effet est
visible dans le
petit instant : un
sourire plus naturel sur notre visage; plus de contentement a etre a ce que
nous faisons, ou avec les gens qui sont la; une évidence plus vive, déja, de ce qui
serait bon pour l'instant d'apres...
Mon expérience
jusqu'ici m'amene a croire, avec d'autres, que la souffrance est un grand enseignant, mais qu'elle n'est
pas nécessaire. Que vous dit la vôtre ?
Christophe
Élie
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v03-08-06
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