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ÇA FAIT MAL !...
Beaucoup de clefs présentées dans le
site GRANDIR mettent en valeur la pensée positive. On pourrait résumer
ainsi : plutôt que de macérer dans le jus de ce qui nous fait mal,
c'est de nous appliquer a déterrer le désir derriere, blessé ou laissé
insuffisamment nourri. C'est de délibérément regarder vers l'avant, en posant un petit
geste pour se mettre sans tarder du côté de la vie (voir par exemple
Faire
du NEUF).
Mais attention ! Cette attitude est tout
le contraire de fuir ce qui nous fait mal, ou pire, de nier sa réalité
en faisant comme si la douleur n'existait pas. Si la douleur a quelque
chose a nous dire pour revivre, c'est en la contactant que nous
parviendrons a éprouver son message. On en a une preuve avec les larmes :
nous avons tous vécu a plusieurs
reprises l'expérience de contacter une émotion douloureuse. C'est
seulement a ce moment que nous arrivions a pleurer, et alors a nous
sentir libéré.
Contacter la douleur, ce n'est pas philosopher a son
sujet, ni se précipiter pour en parler, meme a quelqu'un qui peut nous
comprendre. C'est faire taire le mental (souvent le lamentable).
C''est trouver notre maniere personnelle de ressentir ce qui nous arrive,
le plus possible avec tout notre etre, corps et âme. Escamoter
cette étape, c'est etre sur qu'elle reviendra, parce que vécue a
moitié.
Je crois profondément que l'amour est le
grand guérisseur. Que la premiere marche de l'amour est la vérité. Et
que faire la vérité, c'est contacter, comme le fait l'animal. Apres,
oui, ce sera l'heure de prendre du recul et de voir comment on peut en
faire une occasion d'autre chose. Mais déja la douleur contactée nous a probablement
dit beaucoup sur la direction a suivre.
AVEC TOI QUOI QU'IL ARRIVE...
J'ai appris que ce qui vaut pour soi-meme
(réflexion précédente) vaut aussi lorsque nous voulons aider quelqu'un
d'autre a traverser un moment difficile. Une jeune amie me l'a fait
comprendre douloureusement, un jour.
A l'occasion d'un deuil affectif qui
venait de la terrasser, j'ai voulu sans tarder l'encourager, lui faire
voir les éléments positifs qui pourraient résulter de sa situation. A ma
surprise, elle s'est enfermée comme une huître dans un profond mutisme,
qui a duré une longue période. Et lorsque nous nous sommes revus, c'était
pour la voir exploser de colere. A ce moment, elle m'a exprimé a peu pres
ceci :
Je n'avais pas besoin que tu me
parles de plus tard. Ni que tu me trouves des
solutions a mon probleme : j'ai ce qu'il faut pour les trouver. Je voulais
juste te sentir avec moi, que tu m'écoutes, meme si tu ne savais rien
dire...
J'ai encaissé. Mais c'est allé plus loin
: un bon bout de temps apres nous nous sommes revus. Le contact était
meilleur. Elle avait pris une certaine distance face a son deuil, mais
celui-ci avait affecté son systeme immunitaire, et elle rencontrait encore
de grandes pannes d'énergie pour faire face au quotidien. Pensant bien
faire encore, a nouveau j'ai voulu l'encourager, lui suggérant cette fois
d'envisager que quelqu'un d'autre pourrait profiter de ce qu'elle vivait
(envoi d'énergie, priere...). Car personnellement, a chaque fois que je me
mets dans cet état d'esprit, déja je souffre moins. Mais elle a réagi par
une nouvelle montée d'émotion : Descend de ta philosophie !
Quand on traverse une période comme la mienne, on ne veut pas se faire
dire que ça va servir a d'autres. J'ai juste besoin que tu me me prennes dans tes bras, moi...
*
Ma conviction que
nos deuils peuvent déboucher sur des levers de soleil, et meme profiter a
d'autres : tout ça est-il a remettre en question ?...
Pas du tout, mais pas tout de suite, car mon expérience
m'a si souvent prouvé le contraire. Mais ma jeune amie m'a fait un grand
cadeau, celui de me rappeler que chaque passage de croissance a quelque
chose d'une nouvelle naissance : la grossesse dans dans un cocon de
silence doit précéder l'accouchement. Et une souffrance bien vécue, c'est
ça : la préparation d'une nouvelle naissance.
Lorsqu'un deuil nous
met en survie émotive, c'est le monde qui s'est arreté de tourner, celui
de notre espoir, le seul qui importe a nos yeux pour un temps. Rechercher
déja des solutions ? Recommencer a lire la carte géographique ? On n'a pas
encore confiance a la suite du voyage, ni le carburant pour se remettre en
route. Mon amie m'a fait voir qu'une personne blessées est comme un enfant
ou une femme enceinte : elle a besoin d'etre prise dans les bras, d'etre
accueillie sans condition, écoutée pour elle-meme.
Je comprends mieux le rôle décisif que
joue l'énergie du coeur dans notre reprise de confiance
− ce
que j'appelais repasser du côté de la vie. Il semble bien que c'est
seulement lorsqu'on en a ramassé assez qu'on peut reprendre le sac a dos
de notre vie : penser a plus loin et se souvenir a nouveau qu'on partage ce monde avec d'autres.
CONSCIENT
D'INSTANT EN INSTANT
Si je ne suis pas conscient d'instant en instant,
ce que je pense
n'est pas vrai .
Krishnamurti, La premiere et derniere
liberté
Vous comme moi sommes
émerveillés d'observer un enfant, sa qualité d'écoute a la fois sur ses
besoins et sur ce qui se passe autour de lui, a chaque instant. Quel est
son secret ? Pourquoi notre qualité d'écoute a chaque moment est-elle un
des plus beaux cadeaux a se faire a soi-meme ?
Ervin Laszlo
** m'a aidé a
y répondre. Ce passionné de jonction entre la science et la spiritualité
a compilé quantité de recherches scientifiques toutes aussi
passionnantes les unes que les autres, dont les résultats convergent
plus que jamais : chacun de nous, chacune des cellules de notre
organisme, serions connectés a tout ce qui est : une cellule au reste du
corps, notre corps aux énergies du dehors, notre organisme aux harmonies
de la vie... Tout ce qui vit ferait partie d'une dynamique admirable ou
tout s'informe et s'influence a chaque instant.
La petite phrase de
Krishnamurti, qui m'a toujours interpellé, reflete probablement ce que
nous apprend Laszlo : lorsque je suis en écoute de tout mon etre − en
contact physique, émotif, mental et meme spirituel −, je retrouve
l'acces a ce réservoir gigantesque d'information, de potentialités.
Ainsi,
- j'ai une lecture immédiate de mon organisme, par exemple je
ressens mon état d'énergie qui me dit de retarder un exercice violent,
je ressens ma soif qui me dit de faire une pose devant l'ordinateur, ou
ma jambe ankylosée qu'il est temps de détendre;
- dans une période de stress, le fait d'etre en état d'écoute de ce qui
est la dans l'instant, fait que mon esprit vagabonde moins, se laisse
moins envahir par des émotions douloureuses;
- je suis en contact avec mon environnement externe, par exemple
j'aurais vite fait d'entendre un enfant pleurer, un robinet goutter, ou
dehors de sentir venir quelqu'un derriere moi;
- en meme temps, je suis réceptif aux intuitions qui montent de
l'intérieur, par exemple que c'est le temps de contacter un ami
difficile a joindre, pour apprendre en le faisant qu'il passait
justement chez lui en coup de vent !
Quand je retrouve mon
état d'écoute, les cordes de mon violon s'entendent pour jouer
sur le meme sol, mon corps et mon esprit se mettent d'accord pour
masser ma jambe ou passer a table. Et du meme accord, je redis oui a
jouer de mon instrument a l'intérieur du grand orchestre de la vie. Je peux
alors revenir a jouer la vie comme le fait cet enfant que j'observe tout
pres de moi, ou dehors ma fenetre. Un enfant que je mange des
yeux avec admiration, lui qui vit cet état d'écoute par instinct. Alors
que moi, qui me pique d'etre un adulte plein d'expérience, je dois en
refaire le choix conscient, puis le pratiquer et pratiquer encore.
Recul sur la pratique de la pleine conscience
Voici la
conception présentée par la Sangha Le Sentier de la riviere
(Pagode Bô-De de Beauport, a Québec), en introduction a
une retraite de pleine conscience (2009) :
La pleine
conscience est l'énergie générée par une personne qui est
pleinement consciente de ce qui se passe dans le moment présent.
C'est une pratique continue qui consiste a toucher profondément
la vie a chaque instant de notre vie courante. Etre pleinement
conscient, c'est etre vraiment vivant, présent et faire un avec
ceux qui sont autour de nous et avec ce que nous sommes en train
de faire. Nous établissons une harmonie entre notre corps et
notre esprit pendant que nous lavons la vaisselle, conduisons la
voiture ou prenons notre douche.
En retraite, nous faisons exactement les memes choses que
lorsque nous sommes chez nous : marcher, s'asseoir, travailler,
manger, etc. La différence, c'est que nous le faisons en pleine
conscience, attentifs a ce que nous sommes en train de faire.
Nous pratiquons la pleine conscience a chaque moment de la
journée, pas seulement dans la salle de méditation, mais aussi
dans la cuisine, les toilettes, dans nos chambres et quand nous
nous déplaçons d'un endroit a un autre.
En pratiquant ensemble, l'atmosphere devient plus joyeuse, plus
détendue et plus stable. Nous sommes des cloches de pleine
conscience pour les autres, nous aidant mutuellement tout au
long de la journée. Avec le soutien de la communauté, nous
pouvons pratiquer pour cultiver la paix et la joie en nous et
autour de nous, comme un cadeau que nous dédions a tous ceux que
nous aimons. Nous pouvons ainsi cultiver notre solidité et notre
liberté, etre solides dans nos aspirations les plus profondes et
libres de nos peurs, de nos erreurs et de nos souffrances.
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