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Nous énergiser dans
l'instant
Vous avez souvent entendu
des gens d'un certain âge enjoindre un plus jeune d'arreter de se
tracasser avec le passé ou avec l'avenir. Nous n'avons plus de contrôle
pour y changer quelque chose, ou pas encore. Pourquoi nous faire mal
avec ? Surtout que l'énergie dépensée la n'est plus disponible pour
porter attention au présent, le savourer. Sous cet angle, c'est un
point de vue difficilement contestable. Il y a la une certaine sagesse.
Mais cette affirmation va
trop loin si elle ne sert qu'a culpabiliser, ou si elle passe sous
silence certains moments ou il vaut la peine de placer le passé autant
que l'avenir dans notre champ de vision. Je vois quant a moi deux bonnes
raisons de le faire.
La premiere est
d'apprendre les leçons de ce qui n'a pas marché, si nous voulons éviter
que la vie nous redonne encore le meme genre de rendez-vous. C'est ainsi
qu le psychologue Harville Hendrix
**, apres trente ans
d'accompagnement de couples, se montre impressionné de constater combien
parmi eux s'étaient séparés sans prendre le temps de digérer leurs
tensions, pour découvrir que leur partenaire suivant ressemble curieusement au précédent, surtout dans ses traits négatifs. Comprendre pour apprendre
: la longue marche de devenir humain.
La deuxieme raison se situe
sur le terrain énergétique. Si le frottement physique produit de la
chaleur, notre frottement avec les personnes et les émotions en produit
aussi ! Il y a la une énergie qui peut etre réutilisée a notre avantage,
dans l'instant : on parle
dans ce cas de créer des engrammes de pensée. Nous voyageons
réellement dans le temps, dans ce sens que nous sortons consciemment de
la prison du temps.
Vous et moi le faisons tout
naturellement avec des expériences passées : par exemple, nous
réveillons le souvenir d'avoir été bercé ou caressé par un parent
dans notre enfance, ce qui nous aide a lui pardonner aujourd'hui de
manifester une certaine distance a notre égard. Face au futur, nous
faisons la meme chose : pensez a la joie d'une gamine qui
frissonne d'impatience a l'idée de recevoir en cadeau la poupée dont
elle revait. Elle anticipe sur le plaisir, ce qui lui permet de le vivre
des maintenant. Est-ce unique aux enfants ? Si vous y regardez bien, vous
faites la meme chose tres souvent, par exemple lorsque vous salivez
juste a l'idée de déguster un mets que vous adorez manger.
Le cadeau est donc la, a
notre portée. Il s'agit de nous le refaire plus souvent, consciemment.
Notamment quand nous vivons une frustration difficile a surmonter, ou
encore quand nous traversons une période de manque, celle d'une
présence, d'un inattendu ou d'un projet, et que nous avons du mal a nous
sentir un peu vivant.
Un exercice pour conscientiser votre
longueur d'onde émotive
Deux fréquences opposées
Nous écoutons la radio a tous les jours, nous ouvrons l'Internet sans
fil, nous utilisons le micro-onde... : autant de phénomenes vibratoires
que nous captons sans les voir, mais qui sont bien réels puisque nous en
profitons, et que la science peut mesurer en longueurs d'onde ou en
fréquences. Tout ce qui vit émet des ondes. Notre état émotif est un
champ d'ondes qui nous traverse de partout, puis atteint notre
entourage. Selon sa couleur, il peut avec le temps aussi bien nous
rendre malade que nous ramener a la santé, donner envie aux gens de se
rapprocher de nous ou de s'éloigner.
Vous et moi éprouvons des émotions qui
nous donnent des ailes, par exemple lorsque des gens nous manifestent
qu'ils sont heureux que nous soyons la, nous font sentir que nous sommes
quelqu'un d'unique. Il y a aussi, vous le savez par expérience, des émotions qui
vous entraînent vers le bas, tel un
boulet vers le fond de la mer : imaginez votre inquiétude si vous étiez
habité par l'idée d'un cancer et que vous étiez dans l'attente d'un résultat d'examen médical.
Un exercice
J'ai imaginé le petit exercice suivant et j'ai entrepris de le faire.
Voyez ce que vaut ma proposition.
Au fil d'une journée ordinaire, ou meme pendant une semaine,
nous pourrions prendre une feuille de papier, tirer un trait horizontal au milieu,
inscrire AMOUR dans la partie du haut et PEUR dans la partie du bas.
Puis glisser cette feuille avec un stylo dans notre poche ou notre sac a
main. Quand nous allons éprouver une émotion du registre amoureux − comme
savourer l'air du matin, gouter un plaisir physique, la fierté de nous-meme, de la
compassion pour un animal, de l'admiration devant un beau paysage, une
intuition qui semble venir de l'intérieur, un mouvement de pardon pour quelqu'un
difficile a côtoyer... bref, quand nous allons éprouver la joie d'une
émotion qui nous fait vivre − nous pourrions noter cette émotion par un
simple mot dans la moitié de
page du haut, puis la ressentir un moment avant de nous remettre en
activité.
Il s'agirait de faire pareil quand
nous
allons éprouver de l'inquiétude, nous comparer a quelqu'un, entrer en
compétition, juger un voisin, nous protéger d'un collegue, dire un mensonge, subir un reproche,
refuser une vérité qui nous dérange, éprouver un moment de solitude, souffrir d'un souvenir douloureux,
nous
déprimer face a un événement passé ou éventuel, nous culpabiliser d'une erreur...
bref, quand nous allons gouter a une émotion qui nous asseche, nous
restreint, qui nous fait vivre une petite mort.
A la fin de la journée, apres le souper par exemple, nous pourrions
prendre un instant pour ressentir notre état d'énergie. Nous pourrions
meme lui attribuer une cote de 1 a 5, selon que notre tonus était bas ou
élevé durant cette journée. Aussi, le lendemain
au réveil, nous pourrions relever si la nuit a été reposante ou pas et
lui attribuer une cote encore. Dans un
cas ou l'autre, c'est d'essayer de voir s'il y a un rapport avec l'ambiance
émotive intérieure qui a pris le dessus durant la journée précédente.
Quelle utilité ?
Je ne suis pas rendu tres loin encore dans l'exercice, au moment ou
j'écris ces lignes. Je parie que, si nous persistons a faire ces
observations, nous allons faire quelques prises de conscience peu
banales. Par exemple, réaliser qu'il nous a été
impossible de vivre des émotions sur le registre amoureux en meme temps
que des émotions sur le registre de la peur − tout comme il
nous est impossible d'écouter deux postes de radio en meme temps. C'est
ici qu'une parole de Mere Teresa me revient en tete : Le temps que je mets a juger les
gens, je ne l'ai plus pour les aimer . Il me semble que le mot
temps et le mot énergie deviennent interchangeables.
A mesure que nous allons
devenir conscient de la valence de nos
émotions (positives ou négatives, aux couleurs de l'amour ou de la peur,
dans une peau de créateur ou de victime), plus notre
organisme va nous donner l'heure juste par avance dans une situation :
nous alerter avant que la colere nous gagne trop, avant qu'une pensée
devienne un reproche cinglant ou avant que ce qui nous fait mal nous ait
vidé de notre énergie. Nous aurons plus vite l'intuition de ce que nous pourrions faire pour changer
de camp : un silence des paroles, un sourire sur les levres, une
respiration plus profonde...
Ça ne s'arrete pas la. Je
suis d'avance persuadé que nous allons pouvoir nous confirmer certaines
choses. D'abord le fait que nous avons beaucoup plus de pouvoir sur notre
état émotif que nous le pensions. Ensuite, que nous avons le droit de
sélectionner les émotions qui montent, y mettre un stop quand nous
sommes trop vulnérable pour les absorber, ou au contraire nous permettre
de les laisser sortir sans nous demander ce que les gens vont penser,
juste parce que ça fait du bien... Personnellement, j'aimerais arriver a
faire ce tri des émotions un peu plus par instinct, comme l'enfant qui
réagit d'apres son coeur plutôt qu'avec sa tete. Qui flaire le petit
bonheur qui passe, et se le permet, la tout de suite...
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