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Merci a vous, auteurs cités...
Un site comme celui-ci, sans but lucratif, est redevable du meilleur
a tant de personnes,
spécialement a vous dont nous avons reproduit des extraits de
texte.
Nous tenons a vous en garder le crédit, et sommes heureux de faire
connaître vos publications.
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Témoignages
Les enfants, nous, et l'héritage que nous leur
laisserons
< Deux jours de descente avec mon fils
(...) Une expérience merveilleuse d'eaux vives et d'accompagnement !
Enfin,
c'était a notre tour de se faire plaisir tous les deux. Niko [notre ami
photographe] ouvrait toujours la voie, Isaël et moi le regardions passer et
retenions le chemin parcouru (...) Ensuite, Isaël et moi échangions et
inspections des yeux, pour nous assurer qu'il avait bien compris ce que nous
ferions comme trajet et aussi concernant les premieres manoeuvres pour nous
engager correctement. Je partais a côté de lui et m'assurais de pouvoir
corriger la trajectoire pour les passages les plus délicats. Dans les sections
étroites, je le faisais passer avant moi, ainsi j'avais les yeux sur lui. Suite
au passage, je pouvais le rejoindre et envisager la suite. (...)
Isaël
fut a la hauteur et réussit a nous impressionner par ses prouesses et par son
dynamisme. Pour une premiere saison, je suis fier de lui ! ?
Le jour ou je
m'en irai pour de bon...
Le jour ou je m'en irai
pour de bon, j'aimerais pouvoir me dire en pensant a mes enfants : ils ont
appris les valeurs élémentaires transmises via la famille, l'école, le
scoutisme. mais j'ai pu aussi
! leur apprendre a voir les petites choses qui peuvent illuminer le quotidien.
! leur faire découvrir la richesse que peut apporter la différence.
! leur transmettre la curiosité menant au plaisir de la découverte.
! les encourager a garder un petit bout de leur âme d'enfant : émerveillement,
spontanéité, simplicité.
! leur apprendre a faire la distinction entre l'indispensable et le superflu.
! leur communiquer la richesse de la créativité.
! leur apprendre a se servir de leurs < antennes ? pour sentir et profiter de
toutes les opportunités, celles qui paraissent peut-etre anodines a premiere vue
(une rencontre, un livre .) mais qui sont la pour enrichir le chemin de vie.
Et l'auteure termine
sur une question :
Je me retrouve dans chacun de ces points et je serais bien heureuse qu'il en
soit ainsi pour eux. La transmission de ces valeurs peut elle se faire
uniquement par une maniere d'etre et de vivre ?
Badette, BELGIQUE (2010-08-04)
Transmettre ce qui m'avait toujours
manqué
D'enseignante de maternelle a mes propres enfants...
Mon < révélateur ? n'avait pas encore fait apparaître la photo sur papier
sensible.
J'étais la, doutant de tout et de moi pour commencer. Je n'étais capable de rien
si ce n'est de faire semblant d'y connaître quelque chose dans l'éducation des
enfants, puisque c'est la que mon avenir était dessiné ! Un lien tres fort se
créait entre certains enfants de ma classe et moi. C'était comme si je me
sentais aimantée par ces enfants taiseux au regard fuyant. Je me sentais tres
proche d'eux. Le courant passait étonnamment bien et petit a petit j'en voyais
un, puis l'autre, m'offrir un sourire alors que je les croyais incapables de
rayonner ainsi. Au fil des jours je les voyais doucement, timidement sortir de
leur coquille.
Un jour de magie
Je ne réalisais pas que je me trouvais exactement dans le meme état qu'eux
jusqu'au jour ou la magie s'est opérée : j'ai été félicitée pour le travail que
je faisais avec ces jeunes enfants de 4 et 5 ans. J'ai été < reconnue ?,
encouragée, propulsée.des ailes me poussaient !
Sans avoir eu ce Jean, directeur d'école, pour me placer devant mon miroir, je
serais peut-etre encore la, dans l'ombre, aujourd'hui.
Ce jour-la j'ai réalisé que j'essayais de transmettre, de maniere assez
maladroite, ce qui m'avait toujours manqué : un peu d'amour et de tendresse.
J'ai surtout découvert que sans un entourage chaleureux il est bien difficile
d'avoir un peu d'estime pour soi. Le manque d'estime renforce l'image négative
de soi, et entraîne des échecs.
Arriver a ce que chacun se sente reconnu
Forte de ce début d'assurance, je me suis efforcée d'imaginer des trucs et
ficelles pour que chaque enfant se sente reconnu , important et indispensable au
groupe. Mon but était d'arriver a ce que chacun se sente reconnu et accepté
comme il est avec ses qualités et ses défauts aussi !
A chacun des progres chez les enfants correspondait une réussite personnelle.
Tout doucement, moi aussi, je trouvais ma place.
...Avec eux
Et puis, il y a eu mes propres enfants, ceux que logiquement j'aurais du
chouchouter, dorloter, serrer dans mes bras. Nouveau sentiment d'impuissance !
Comment donner quelque chose que je n'ai pas connu ? Je vois mes amies tenir
leur bébé avec beaucoup de tendresse. J'aimerais bien essayer. Comment faire ?
Ces gestes ne font pas partie de moi, je ne les connais pas. Ma tete aimerait,
mes bras refusent ! Je n'ose pas ! Échec !
J'ai compensé comme j'ai pu, leur racontant beaucoup d'histoires, passant du
temps a jouer, a peindre, dessiner, inventer, travailler.avec eux.
Ils ont grandi et ont suivi leur chemin. Deux d'entre eux n'ont pas choisi le
chemin le plus direct et facile. Ils ont suivi les chemins les moins fréquentés
pour arriver apres bien des péripéties la ou ils l'ont choisi. Ils y menent leur
vie et sont heureux. La derniere a suivi une toute autre route : celle qui lui
donnera l'explication de cette Maman a qui il a fallu bien des années avant
qu'elle ne puisse exprimer toute sa tendresse. La psychologie pourra t'elle
l'éclairer ??
Avec le recul du temps
Meme si je n'ai pas toujours été a la hauteur pour éduquer mes enfants, je suis
fiere de ce qu'ils sont aujourd'hui.
Avec le recul du temps et l'expérience de ma petite fille, je réalise qu'il ne
faut pas beaucoup de mots pour éduquer. L'enfant, s'il se sent aimé et respecté,
mis en valeur, n'a pas besoin de grand chose pour grandir. La vie lui apprend
beaucoup de maniere spontanée par imitation et par mimétisme. L'enfant < sent ?
les choses. On ne peut rien lui cacher, il a tout compris !
En grandissant, ce jeune enfant devenu adolescent ou meme adulte, cherche a
savoir qui sont ces parents qui l'ont élevé, quelles sont leurs racines ? Quelle
richesse alors de pouvoir faire un bout de chemin avec lui pour qu'il comprenne
mieux sa propre histoire qui découle de la nôtre. Ces moments forts, de grande
connivence sont, je pense, indispensables a la construction de soi.
Badette, BELGIQUE (2009-03)
LANCEZ-MOI UN
DÉFI
L'auteur
acheve ici d'écrire un livre d'ou il sort enthousiaste, convaincu plus que
jamais de la valeur de certains fils conducteurs du bonheur. Il le voit dans le
fait d'ajuster nos décisions a qui nous sommes vraiment et a qui nous
choisissons d'etre. Aussi, au fait de corriger le tir d'étape en étape
non pas a partir d'une morale pré-établie, mais en observant les
conséquences de ce que nous avons déclenché. C'est dans cette perspective
qu'il cite cette invitation qu'il faisait a Zurich, en 2002, lors d'une
conférence.
< Alors, je vous mets au défi de me lancer un défi. Chaque fois que vous me
verrez me conduire d'une façon qui n'est pas a la hauteur de ce que vous
savez de moi, ou qui m'apporte des résultats que, vous le savez, je ne veux
pas, dites-le moi.
Pas en critiquant. Pas avec
colere, mais avec amour.
Dites tout simplement : ''Je
sais que ce n'est pas qui tu es. Je sais que ce n'est pas ton choix
véritable. Et j'aimerais te redonner a toi-meme''.
Alors, donnez-moi la permission de
faire de meme pour vous.
Si nous faisons cela les uns pour
les autres, the sky is the limit. ?
Neale Donald Walsch **
BLESSURES CACHÉES (J'ai
beaucoup écrit sur ) La relation aux enfants, quand on en a, quand on est
amené a les côtoyer, car ils nous prolongent; ils sont l'avenir de
l'humanité. La relation avec eux est essentielle, car elle nous renvoie
constamment a l'enfant qui est demeuré en nous. Le propre d'un enfant,
c'est de pouvoir réveiller avec une ténacité incroyable, avec un courage
étonnant, les blessures cachées, non dites de notre histoire. Jacques
Salomé **
HANDICAPÉ OU HANDICAPABLE
? <
Comme parent d'enfants tres handicapés, j'ai toujours cherché a favoriser
que mes enfants aient le meme acces que les autres a satisfaire leurs
besoins, leurs désirs. Ça m'a fait entreprendre des démarches souvent
ardues pour obtenir leur acces tantôt a un groupement, tantôt a certains
services, et tantôt a des matériels adaptés. Ma
conjointe me voyait aller et m'a plus d'une fois mis en garde de ne pas
désirer davantage que notre enfant ce que je cherchais pour lui. Elle aurait
souvent été partisane d'attendre jusqu'a ce que notre jeune fasse un
mouvement, qu'il nous montre avec évidence qu'il en avait envie lui aussi.
Moi, je me disais que notre enfant n'est pas responsable d'etre handicapé,
et qu'il ne peut pas désirer quelque chose qu'il ne connaît pas encore. Ça
me paraissait donc normal que je lui en fasse vivre l'expérience d'abord; je
me préoccupais simplement d'avoir vérifié son intéret. Je
repense aujourd'hui a ce quadriporteur que j'ai obtenu pour mon fils
adolescent. Le but était qu'il puisse accompagner ses copains en ballades a
vélo, ou encore etre autonome pour faire une course dans un commerce local.
Apres environ six ans de cette acquisition, mon gars ne l'a presque pas
utilisé. Et nous nous appretons a le rendre a l'association qui l'avait
défrayée. Je
garde une certaine aigreur de cette expérience. Meme si j'ai tenté a
toutes les étapes de mettre mon fils dans le coup, je reconnais que je ne
suis pas allé jusqu'a attendre
que son désir soit allumé en profondeur. Peut-etre ai-je craint
qu'il ne voie pas l'intéret de cette acquisition, au fond. Subtilement, je
cherchais a me contenter aussi. Don Quichotte est donc parti a la conquete
de son moulin a vent... Disons que c'était un désir de parent bien
intentionné. Avec comme résultats que je ne l'ai jamais entendu remercier
qui que ce soit, que d'ailleurs il ne s'est pas rendu compte de tout ce que
ça avait impliqué comme dépenses d'énergie. Je lui en ai souvent voulu,
par apres, du fait que le quadriporteur restait au hangar. Et lui s'est senti
coupable face a moi de ne pas l'utiliser, bien sur. De
cette expérience, j'ai appris qu'un jeune handicapé, s'il a effectivement
droit a des réponses adaptées a sa condition, meme plus couteuses,
doit etre a l'origine des questions. Bien sur, c'est normal qu'a un
moment j'en vienne a braquer la lampe de poche au devant de lui afin de lui
faire connaître quel genre de réponses existent. Car il n'a pas encore mon expérience de la vie
ou toutes mes connaissances techniques. Mais il y a une étape avant, ou je
vois d'abord ma place : c'est de l'amener a sentir le manque, a le nommer. Il
faut qu'il salive un peu avant de passer a table. Et
puis il faut aller
plus loin. Toucher du doigt un désir, nos jeunes y arrivent en général sans
trop de mal ! Mais se mouiller pour obtenir la réponse, la... c'est le test de
vérité. Je me dis maintenant qu'un enfant handicapé est aussi responsable
qu'un autre de se mobiliser pour réaliser son but ou obtenir un matériel
adapté, a la mesure de
ses capacités, bien entendu. En pratique, ça peut vouloir dire
d'attendre qu'il ait donné un coup de fil, meme si je suis a côté de lui
a lui souffler quelques réponses s'il bégaie un peu; ou encore qu'il ait rédigé une petite
phrase bourrée de fautes sur un courriel, que je corrigerai un peu par apres
s'il le faut; peu importe. Mais trouver ce quelque chose qui l'implique et lui
fasse sentir que c'est son affaire. S'il ne se mobilise pas lui aussi, c'est que la réponse n'est pas la
bonne, ou qu'il n'est pas pret encore a cette démarche. Ma compagne avait raison. Je crois moi aussi,
maintenant, qu'il vaut mieux qu'un jeune se passe d'une réponse tant qu'elle
n'est pas encore devenue sa réponse. Autrement, une réponse magnifique
peut devenir une splendide pollution; ça doit vouloir dire ça
< donner des perles aux pourceaux ?. Le
Petit Prince nous l'avait dit déja : < c'est le temps que tu as perdu pour ta
rose qui fait ta rose importante. ?
Denis Breton, Québec, QUÉBEC
Les enfants
Un texte de Doris
Lussier
Rien n'est grand comme les petits. C'est tellement vrai qu'un penseur a pu
dire que, de tous les etres vivants, l'enfant est le seul qui exige qu'on se
mette a genoux pour s'élever a sa hauteur.
Chaque fois qu'un enfant
naît, c'est le monde qui recommence. Nos enfants sont le sang de notre seve.
Ils sont les recrues continuelles du genre humain.
Parce qu'ils portent en
eux la possibilité du meilleur, ils sont notre espérance.
Parce que leur innocence
ressemble a celle que nous avons perdue, ils sont notre pureté.
Parce qu'ils sont la
chair de notre chair et l'âme de notre âme, ils sont notre amour. Claudel
disait : "Je n'ai jamais autant aimé les humains que depuis que je suis
le pere de l'un d'eux."
Parce qu'ils sont
l'avenir et que nous savons tous les pieges qui guettent leurs pas, ils sont
notre inquiétude.
Les enfants sont les
princes de la vie. Ils sont le premier matin du monde. Ils ne sont jamais
blasés. Ils s'émerveillent de tout. La vie pour eux, c'est une création et
une récréation.
Les souvenirs d'enfance
que je garde précieusement épinglés sur le mur gris de ma mémoire sont les
refuges ou va s'abriter mon âme quand elle fuit les orages de la vie... Ils
sont mes arcs-en-ciel... Ils sont mes clairs de lune...
Plus tard, devenu pere a
mon tour, je me rappelle avec une purifiante nostalgie les instants
privilégiés ou, revenant de mon travail, la nuit, j'allais toujours, avant
de me coucher, regarder dormir mes deux loupiots... C'était ma priere du
soir...
Leur enfance m'a gardé
enfant... Leur jeunesse m'a gardé jeune... Et je me dis que ça n'existe pas
vieillir... ça n'existe pas mourir... quand on laisse derriere soi la vie
recommançante.
La Presse,
Montréal, 26 juin 1993
|
< QU'EST-CE QUI
SE PASSE DE BON POUR TOI ?. ?
J'ai
un ami qui se passionne pour épauler les gens. Il a ce regard ou vous sentez
que vous etes reconnu dans votre meilleur. D'autres sont comme des lutteurs
qui prennent plaisir a vous clouer au tapis, lui vous donne envie de vous
relever. J'en sort a chaque fois énergisé.
J'ai pu me
rendre compte avec le temps que c'était de sa part davantage qu'un réflexe
de bonhomme heureux. Une fois il m'a confié qu'auparavant, il saluait
souvent les gens en leur demandant < Comment ça va ?. ?,
pour constater que plusieurs saisissaient l'occasion de s'apitoyer sur leurs
malheurs et de se renforcer dans cet état d'esprit.
Depuis qu'il a
constaté ça, il a délibérément changé sa question. C'est devenu < Qu'est-ce
qui se passe de bon pour toi ?. ?. Il s'est rendu compte d'une
certaine magie de cette petite question : < je constate, me
disait-il, qu'en abordant les gens de cette maniere, ça les pousse a
regarder dans leur vécu ce qui leur donne le gout de vivre, et ça les
renforce dans ce sens-la. ?
Pascale Aimey, Lévis,
QUÉBEC
MON PERE
< Il pose sur le monde ses
yeux heureux de voir clair, ses yeux qui ne croient pas au mal, et le mal a
honte d'exister. (...) T'as vu les grands yeux bleus de bébé, t'as pas vu
la petite lumiere dans le coin. T'es passé a côté de quelque chose.
?
François Cavanna, Les Ritals *
*
APPRENDS-LUI
L'AVENTURE... <
Chez les humains, la plupart des enfants apprennent en se faisant dire ce
qu'on s'attend d'eux. Or, les recherches démontrent que d'écouter les
directives est la pire façon d'apprendre quelque chose. Je frémis
quand je pense que c'est la maniere la plus utilisée pour transmettre l'éducation
un peu partout : " Je parle, tu écoutes." Beaucoup de
parents se comportent comme si leurs enfants savent secretement comment
agir en toutes circonstances mais qu'ils sont désobéissants. Ils sont
tellement convaincus que les petits refusent simplement d'obtempérer aux
instructions parentales qu'ils ne peuvent s'empecher de leur crier:
"Il me semblait que je t'avais dit..." lorsqu'ils
identifient une lacune.
Peut-etre, mais il semble que leur dire n'est pas assez.
Ma fille Natalie m'a récemment présenté a mon petit-fils - Cameron.
Elle m'a dit a plusieurs reprises qu'elle veut l'élever de la meme
façon que je l'ai guidée. Toute sa vie, je l'ai encouragée a
vivre sa vie comme une aventure : " Essaie toutes sortes de choses...
! Recherche l'amour et la joie par-dessus tout. Pourchasse la
passion!", voila les regles que j'ai toujours voulu lui inculquer.
Elle l'a tellement pris au sérieux que - jusqu'a présent - elle a vécu
" [...] d'excellentes aventures". Outre le camping dans les forets
du Nord et les voyages en sac a dos a travers l'Europe, elle a (co)piloté
un jet des Forces Armées, géré un restaurant tres populaire, édité
un journal quotidien et travaillé comme pompier volontaire.
Aujourd'hui, elle demeure en Colombie Britannique mais lorsqu'elle est
venue faire un tour dans l'est du pays l'été dernier, dans le cadre d'un
voyage d'affaires, nous avons planifié une journée ensemble. Nous nous
sommes rencontrés a mi-chemin, sur les rives du St-Laurent et, apres un
agréable déjeuner, on est parti a la quete d'aventures, tout comme
nous le faisions lorsqu'elle était petite.
Dans la communauté immédiate, nous avons visité un atelier de verre
soufflé, une cidrerie, un vignoble (...). En fin d'apres-midi,
assis dans un parc local, nous avons dégusté ce que nous avions acheté
en route.
Apres ce pique-nique improvisé et avant de nous séparer (...), tapotant
son ventre bien rond, je lui ai dit : " Lorsque ton bébé
demandera comment est son grand-papa, raconte-lui ce que nous avons fait
aujourd'hui. Enseigne-lui a s'amuser, a aimer apprendre de
nouvelles choses et explique-lui encore et encore que c'est en expérimentant
que les gens apprennent le mieux et que la compréhension ne peut que
suivre l'expérience. En riant, elle a répondu que son bébé avait déja
beaucoup d'aventures qui l'attendaient parce qu'elle est entierement
d'accord avec mes propos. ?
Proposé par
Lawrence Poole, L'Écho de la Jungle, chronique du 7 mai 2002
SE
FAIRE LA
COURTE ÉCHELLE <
Je me suis demandé, un matin, quel héritage je serais heureux d'avoir laissé
a mes enfants lorsque je partirai. J'ai vu un grand buffet ou chacun pouvait
venir et savourer, s'il en avait envie, et a son heure. Dans
un plat, il y avait la foi d'etre aimé par la Vie, derriere les
apparences de tout ce qui fait mal. Il y avait la certitude que notre expérience est un grand jeu pour apprendre a
aimer. Et qu'alors rien n'est grave ou dangereux, hormis d'échapper
d'apprendre de nos expériences. Dans
un autre plat, il y avait le sentiment d'etre magnifique quoi qu'il arrive, et
unique, avec la certitude que nos capacités ont la taille de nos soifs. Un
peu plus loin, un
grand bol logeait la conviction d'etre responsable de notre vie, en commençant
par notre choix d'etre heureux, puis notre façon d'aborder ce qui nous arrive. Tout
proche, une grande corbeille faisait un bouquet aux mille couleurs, a meme la magie des
cultures qui peuplent la planete : elle paraissait toute petite ! avec des ponts
partout. Le bouquet disait notre unité avec tout etre vivant, comme
autant de branches d'un meme arbre. Et
puis, dans une assiette - toute grande ! - j'ai vu un immense merci
a chacun de mes enfants, d'avoir pris part au banquet de ma vie. A
un moment, j'ai vu comme un tourbillon : les plats sont entrés en danse et se sont métamorphosés en une échelle.
Chaque met était devenu un barreau, ou mes enfants pouvaient mettre le pied avec
assurance et monter plus haut que je n'étais parvenu moi-meme. Voila
la vision qu'aujourd'hui j'ai désir de leur partager, bien avant de n'etre
plus la ! a mesure que je monte a l'échelle, avec mes rires et mes larmes, mes doutes et mes reprises.
Quelque chose comme l'émerveillement de la vie. ?
Christophe
Élie (02-09)
DÉDRAMATISER ?...
< Vous dites
''Si j'avais a revivre avec les enfants leur croissance,
je pense que je leur apprendrais a moins dramatiser ce qui leur
arrive.''
Ça m'interpelle ! SI ce que l'enfant a vécu est
dramatique, ne peut on pas reconnaître avec l'enfant que ce qu'il a vécu est
terrible ? J'ai bien lu que vous faites une nuance en disant ''MOINS
dramatiser'', mais est ce que l'enfant (ou celui qui est devenu adulte
entre-temps) ne peut-il pas sentir son entourage porter (en partie) avec lui ce
drame ? Bien sur, il ne s'agit pas de le porter tout au long de sa vie,
mais.. (...)
Il m'a fallu plus de 50 ans pour guérir une
blessure d'enfance parce que j'étais seule a y voir un drame. J'ajouterai que si
j'avais pu en parler plus facilement on aurait compris a quel point j'étais
blessée.
Je pense a un autre exemple que j'ai vécu a
chaque nouvelle rentrée scolaire. Le jeune enfant qui vient de quitter Papa ou
Maman pour sa premiere journée de classe hurle de détresse. Pendant des années,
ma solution était de chercher a le distraire. Les cris s'estompaient doucement
mais je voyais du coin de l'oeil l'enfant ravaler discretement un sanglot.
Ceci jusqu'au jour ou je me suis mise dans la
peau de l'enfant. Je lui ai alors demandé : ''Tu es triste parce que Maman est
partie ? Tu te sens seul quand elle n'est pas la ?'' La réaction de l'enfant
était immédiate. Sa souffrance était reconnue par quelqu'un d'autre que lui. Il
pouvait donc s'occuper d'autre chose que de sa souffrance et s'en allait tout
doucement découvrir les trésors de son nouveau lieu d'accueil. ?
Badette, BELGIQUE (2009-05)
Bienvenue de collaborer à
ce
panorama
Dites-nous
:
Quand vous
repensez aux adultes qui vous ont marqué-e dans votre enfance, qu'avaient-ils de
spécial ?...
Quelles ont été vos plus belles découvertes comme parent, éducateur,
grand-parent, accompagnant ?... Que changeriez-vous dans l'éducation de vos
vos enfants, si vous pouviez recommencer ?...
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