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La chronique de l'Oncle Christophe

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CENTRATION
 

Nous accorder ça...

La course nous emporte, notre société nous pousse a tout faire a la fois. De simples accrochages font éclater l'émotion accumulée et nous font perdre nos moyens : nous nous sommes perdu de vue.

Car nous sommes faits comme le musicien. Il connaît d'évidence l'importance d'accorder son instrument entre deux mouvements musicaux − sinon il aurait vite fait de jouer faux. Et si notre journée était un concert ?...  Mettre au point notre façon propre de nous recentrer, nous accorder ça ! Nous prenons alors la mesure de notre état énergétique  −  en meme temps une mesure de notre respect de nous-meme.

Voici d'abord certaines façons qui ont pris de l'importance dans mon parcours, certaines pratiquées plus longuement que d'autres. J'ajouterai souvent quelques commentaires. J'ai mis au point la plupart de ces méthodes avec le temps, inspirées du yoga ou d'autres approches. Elles ont fait leurs preuves pour moi, souvent pour d'autres aussi.

Vous allez remarquer des éléments communs entre plusieurs centrations. Je me suis effectivement rendu compte que plus j'avance, plus certaines pistes me conviennent mieux, me ressemblent, peut-etre. Ce sont celles avec lesquelles j'arrive le mieux a retrouver la paix intérieure. Je pense par exemple a mes 4 Sages, qui sont comme l'aboutissement de mes recherches pour toucher a quelque chose a la fois d'essentiel et de simplifié.

J'y mets des fois 30 secondes, d'autres fois vingt minutes. L'une me permet d'entrer par la porte du physique, une autre par la porte du spirituel, selon mon inspiration du moment.
 

 Au fait, de quelle façon respirez-vous ?

Si vous voulez profiter a fond de la centration que vous allez choisir, assurez-vous de la qualité de votre respiration.

Je suis toujours resté marqué par ce que nous avait dit un guide lors d'une session de yoga : : � Si tu respires par le nez, tu contrôles ce qui t'arrive. Si tu respires par la bouche, c'est ce qui t'arrive qui te contrôle. �  Et c'est aussi vrai pour notre vie courante. Donc, respirer par le nez, c'est sacré (sauf lors d'une séance de tai chi).

Une deuxieme question : � Respirez-vous du ventre ou du thorax ? �

Faites l'expérience suivante :
1. Concentrez-vous seulement sur votre respiration nasale et voyez ce que vous ressentez de votre corps : les épaules, la poitrine qui se gonfle... − bref, la partie du haut seulement; le bas reste inhabité.

2. Maintenant, inspirez en appuyant légerement sur votre sac ventral et restez-lui connecté pendant que l'air pénetre vos poumons : avez-vous remarqué combien votre ressenti corporel s'étend : vous vous mettez a habiter plus pleinement votre corps ? Vous vous sentez au centre de vous-meme, solide, en équilibre. Et vous aurez emmagasiné beaucoup plus d'oxygene neuf. La ou l'expiration est active, expirez de la meme façon en comprimant d'abord votre sac ventral.

Cette vigilance sur votre qualité de respiration est particulierement importante les jours de grande fatigue ou de grand stress. A vous de jouer !

Exercices proposés par Christophe Élie

 

TROIS  MINUTES... OU TROIS  RESPIRATIONS � Que c'est bon de juste etre ! � Dibs Des sources d'inspiration Nos meilleurs maîtres de centration sont aux deux bouts de la vie. Regardons un enfant : curieux de tout, il observe d'abord en silence, puis s'approche... Regardons un vieillard : on dirait qu'il contacte une derniere fois ce qui l'entoure pour s'en imprégner, avant de le laisser aller.... La pratique de la pleine conscience, héritée du bouddhisme, a systématisé cet état d'esprit. Le voici résumé dans un exercice tout simple : L'exercice - S'arreter - Devenir attentif a ce qui est la - A travers sa respiration - Avec bienveillance - Sans jugement. Je peux choisir d'etre a l'écoute de mon organisme, par exemple a ma qualité de détente, avec un ressenti neuf. Ou d'etre présent a ce qui m'entoure, avec des yeux neufs.  Des pensées, des émotions montent a la surface ? Amicalement je les laisse venir puis repartir, sans y réagir. Je suis la, simplement. Je laisse etre... Le moment Une journée fournit mille occasions ! Entre deux activités, a l'arret du bus ou au feu rouge... Au moment d'une bonne nouvelle, ou a l'inverse quand je ne vois que des � il faut �, quand l'anxiété me reprend face a un tracas persistant... Le sens de tout ça : me recréer un espace pour etre, et pas seulement pour faire.

 

MA CENTRATION  'PELURE D'OIGNON' Je l'appelle ainsi parce que des pelures s'ajoutent en route ...et que lorsqu'il faut en enlever pour retrouver notre coeur d'enfant, ça fait pleurer les yeux ! Les yeux fermés, dans une posture confortable : 1 )  PHYSIQUE.  J'entre dans mon corps. Je prends une lecture de ma respiration, de ma détente. Je ressens... j'observe... j'accompagne... 2 ))  SOURIRE.   Tandis que je prolonge mon état de ressenti physique (1), j'ajoute un sourire sur mes levres. Je ressens ce sourire, ce qu'il me fait, puis je vais porter ça au reste du corps, au rythme de ma respiration...   3)))  MAGNIFIQUE.   Sans délaisser ma sensation d'etre physique-heureux (1-2), je prends conscience d'etre moi, quelqu'un de splendide : c'est ma nature. (Si j'ai du mal a y arriver, je pense a quelqu'un qui m'aime, j'imagine que cette personne me regarde avec tendresse.) 4))))  COMMUNION.   A l'intérieur de cette sensation d'etre physique-heureux-proche de moi (1-2-3), je prends conscience de faire partie du grand Cosmos, d'etre un enfant béni de la Vie. J'ouvre les yeux... Et je passe a l'action, apportant avec moi cette sensibilité corporelle, cet état de paix intérieure retrouvés.

 
 

MA CENTRATION  'BONHEUR' Cette centration s'apparente a ce que Rika Zarai appelle  'respirer en carré'. Je prends contact avec mon corps par l'intérieur, je ressens... J'observe d'abord ma respiration, qui se fait d'elle-meme... Puis je viens habiter cette respiration de l'intérieur et lentement j'en prends la direction :  1. J'expire d'abord a fond par le bas-ventre. 2. Je garde un léger temps d'arret a la fin, dont je prends conscience sans le forcer. 3. Je relâche tout contrôle et alors j'inspire. Tout mon corps devient un immense poumon qui aspire l'air et l'énergie de la vie. (Je peux en esprit faire le plein du sentiment que je suis un enfant bien-aimé de l'Univers...) 4. Je retiens mon souffle, sans forcer. Sourire aux levres, je lance mon � oui ! � a me laisser aimer, la tout de suite. Si quelque chose me tracasse encore, je le confie a la Vie. 1. Expirant a nouveau, je vais lentement porter ce bien-etre retrouvé a toutes les cellules de mon corps, surtout a celles qui seraient douloureuses. Il m'arrive aussi d'imprégner de cette énergie le lieu, ou des gens a qui je pense...

LE DONIU Cet exercice est tres physique. Il est proposé au tai chi taoiste, en guise de réchauffement. On peut le faire par exemple entre deux séances ou on est longuement assis. Debout, jambes écartées un peu hors des épaules, genoux débarrés : 1. En inspirant, je leve les mains au ciel, paumes vers le haut. 2. A mesure que les bras s'élevent, les fesses se reculent et les genoux fléchissent. 3. En expirant, je m'accroupis, paumes des mains tournées vers le sol, sans plier les jambes completement. 4. Une nouvelle inspiration me remet en mouvement vers le haut, tandis que je pousse dans la terre au point d'équilibre des pieds (situé aux deux tiers de la longueur du pied, vers l'avant). Le mouvement peut se répéter plusieurs fois. A la fin, on gagne a terminer en joignant les poings, puis en laissant tomber la tete mollement par devant, afin d'étirer la colonne.

VACANCE EN IMAGE Je voyage un instant dans une visualisation. Je laisse monter un paysage de vacances ou j'aimerais me trouver. Je prends plaisir a faire apparaître des arbres, des gens, des odeurs, etc., tout ce qui pourrait composer mon Paradis terrestre dans l'instant.. Je prends plaisir a en faire partie, a m'y promener, a le découvrir... Au sortir de ce reve éveillé, je me demande s'il y a quelque chose de ça que je pourrais transposer dans mes prochaines journées, pour les vitaliser davantage encore.

LE CHANDAIL DE TENDRESSE L'exercice est une combinaison de mouvement physique et d'intention, en deux respirations prolongées. Il s'apparente au mouvement de la riviere qui reçoit l'eau a sa source : d'abord elle nourrit ses algues et son sol, ensuite en fait cadeau au fleuve. Ici, on se remplit de l'énergie de la Vie : d'abord pour s'en imprégner soi-meme, ensuite pour en faire cadeau au monde, ou a quelqu'un en particulier. Jambes écartées a largeur d'épaules, genoux détendus, je ferme les yeux et j'entre en ressenti. 1.  A l'inspiration, mes bras s'élevent vers le ciel, mains ouvertes. En meme temps je me remplis de la tendresse de la vie, je lance un � oui ! � enthousiaste a me laisser aimer par la Source (l'Univers, Dieu...), a me reconnaître son enfant bien-aimé... ...A l'expiration, mes bras redescendent sur ma tete, effleurent mes épaules, mes côtes, mon bassin... jusqu'a mes jambes. En meme temps j'imagine que je me fais un chandail de cette tendresse, je l'enfile comme un vetement confortable, une enveloppe d'énergie pour me sentir bien ou me guérir...  (Légere pause) 2. ...Nouvelle inspiration : mes mains s'ouvrent en se collant pour former une corbeille, puis remontent vers le ciel en s'écartant progressivement.  En meme temps je lance un nouveau � oui ! �, cette fois pour redonner a la Vie ce que je suis, en hommage, et m'offrir comme partenaire. Je fais a nouveau le plein de Son énergie... ...A l'expiration, mes mains se tournent vers l'avant et mes bras redescendent dans un geste apaisant, puis forment un cercle, qui devient le geste de donner a pleines mains. En meme temps j'envoie cette énergie au monde, ou a une personne dont je souhaite prendre soin. Quelques remarques additionnelles : - On peut prolonger l'exercice autant qu'on le désire, enchaînant les boucles d'inspiration-expiration, puis gouter le moment d'un grand ressenti ou seul le corps parle... - Je le pratique tantôt pour lancer ma journée, tantôt pour m'aider a passer a travers une émotion difficile. - Selon mon besoin du moment, la tendresse que j'appelle peut prendre une couleur particuliere, celle de la force, de la joie ou du pardon... J'aime beaucoup cet exercice tout simple, ou deux respirations m'ont suffi pour affirmer de façon sensible certaines choses capitales : - Je permets a la Vie de m'aimer par le droit que je me donne au bonheur. - Je reconnais que mon bonheur est fait de réunir recevoir et de donner. - Je reconnais, a l'exemple de la riviere qui m'en fournit l'évidence, que j'ai besoin de me recharger sans cesse si je veux pouvoir continuer a donner avec le sourire aux levres. - Je mets en relief que l'énergie envoyée a mon entourage n'est pas la mienne − ce qui pourrait me vider ou encore le polluer −, mais que c'est celle de la Vie. - Je prends conscience que je suis un relais dans la création du monde, avec ma couleur unique, qui manquerait a son arc-en-ciel si je n'offrais pas mon pinceau pour la peindre.

LE CAMELOT DU SOLEIL Voici une petite centration simple et pleine de promesses. Elle a des éléments communs avec Le chandail de tendresse, que vous trouvez plus haut, car il va s'agir ici encore de puiser l'énergie de la Vie pour en faire cadeau. J'ai choisi son nom en repensant a un événement de mon enfance : j'étais camelot du journal Le Soleil a Québec, que je distribuais par les portes en rentrant de l'école. O Allongé sur le dos, assis ou en marchant, je m'installe d'abord dans une vision résolument positive. Par exemple, je me ressens bien au chaud sous le chaud rayon du soleil, ou a l'intérieur de la tendresse de la Vie. O J'inspire... J'aspire l'énergie de la Vie par les deux bouts de mon corps en meme temps : par ma tete, imaginant une ouverture au sommet de mon crâne, l'énergie de l'éther. Et par mes pieds, l'énergie de terre. L'inspiration gonfle le creux de mon ventre, depuis ma vessie jusqu'au plexus solaire et a ma poitrine. A mesure que l'inspiration augmente, je me figure un soleil intérieur qui s'amplifie jusqu'a prendre toute la place a l'intérieur de moi (d'autres fois je ressens simplement un état de plénitude s'installer au centre de moi). Bloquant un instant le souffle, je savoure ce grand � oui ! � a respirer Dieu, a fondre ma lumiere personnelle dans son grand Soleil. O J'expire... en visualisant que ce soleil intérieur irradie ses rayons  −  un peu comme un caillou jeté dans l'eau crée des cercles concentriques  −  en direction de toutes les cellules de mon corps, jusqu'au bout de mes membres. Ça peut etre vers un membre endolori en particulier. Ou vers une personne blessée qui me tient a coeur. Ou meme vers la planete en train d'enfanter une nouvelle ere... Nous, le Divin en moi, lui transmettons cette énergie ou cette tendresse. Un instant les poumons vides, je ressens le résultat : le membre en train de se guérir, la personne en train de se pacifier...   O Puis le cycle respiratoire recommence, a nouveau je fais le plein. A la fin de l'exercice, je laisse ma respiration se faire d'elle-meme tandis que je reste un moment a savourer la paix de cette complicité avec la Vie. je remercie... J'aime cette centration pour plusieurs raisons : - Elle me connecte a la source de l'énergie universelle, me place au milieu de l'amour sans limite de la Vie créatrice. - Je me donne le droit de puiser a plein coeur dans cette tendresse ou cette force sans limite, puisque je suis Son enfant bien-aimé. - L'imagerie du soleil intérieur me connecte avec ma valeur et avec ma force profondes : elles ne viennent pas de moi mais elles sont bien 'moi'. - J'entre dans mon rôle de créateur, de courroie de transmission de la vie : d'abord vers moi-meme, puis vers mon entourage. - Je ne transfere pas une énergie abstraite extérieure a moi, mais bien une énergie que j'apprivoise d'abord, que je colore de ce que je suis - un peu comme la riviere donne a l'eau reçue la saveur de ses algues et de ses galets avant de la porter a la mer; ou encore comme un parent la nuit au chevet de son enfant qu'il réveille pour lui donner un médicament : il allume la lumiere, mais s'assure de la tamiser pour que l'enfant ne soit pas ébloui. - La centration est simple, elle peut se faire au repos aussi bien qu'en mouvement, en quelques secondes ou prolongée. - A chaque fois cette centration me procure une paix immédiate. Peut-etre cela tient-il au fait que je m'occupe seulement de me laisser aimer dans l'instant par la Source de la vie, laissant celle-ci se charger de l'efficacité de l'exercice. Peu a peu, je vois s'installer un réflexe. Quand je veux me connecter spirituellement  -  par exemple au moment de prendre une décision importante ou de réagir a une situation qui demande toute ma paix intérieure  -  je fais d'abord monter en moi, tres physiquement, ce Soleil intérieur.

Mes  4  Sages Quels points de repere me donner dans le petit quotidien, pour les moments de stress, ou le bonheur me file entre les doigts ?... Avec le temps, je constate que je reviens naturellement a ceux-ci, et je prends plaisir a les vivre comme un enchaînement :   S  COMME  SILENCE.  Stop, silence ! Calmons les bruits du dehors, l'agitation du dedans. Au neutre les pensées, les émotions... Les yeux fermés, pour un moment, je redeviens réceptif...   S  COMME  SOUFFLE.  Je me connecte a mon corps, j'entre en respiration consciente. Je l'observe, je la suis... En inspirant, je me remplis de la vie... En expirant, j'en impregne mes membres... Je les ressens, je les détends... Je deviens ce souffle...   S  COMME  SENS.  En pensée, je me connecte a une racine de sécurité, de paix intérieure. Par exemple, je pense a quelqu'un qui m'aime profondément, un proche... ou l'Inventeur de la vie. Je l'imagine qui me regarde affectueusement, pose ses mains sur mes épaules et me dit � Je connais toute ta valeur, ta beauté... � Je respire sa tendresse, m'en fais un manteau... Je goute d'etre moi, tel que désiré par la Vie...   S  COMME  SAVEUR.  ...Je reste conscient du souffle et installe un sourire sur mes levres, je le savoure... J'en impregne mon corps, qui se délie dans l'espace... � Rechoisir d'etre heureux, tout de suite, a quoi est-ce que ça pourrait ressembler ?... � J'ouvre les yeux, je contacte avec bienveillance ce qui m'entoure, attentif a l'agréable, a la beauté... et a ce qui me sollicite ! Me voila reconnecté a mon coeur, qui connaît d'instinct ce qui est bon pour moi. Je vais passer a l'action, me concentrer sur une activité, n'etre que la, amoureusement la. Le courant passe a nouveau, ma riviere coule...

- VISION.  Au Feuillet 4  de L'ALLUMEUR DE RÉVERBERES j'ai entrepris de positionner mon état d'esprit a l'horizon de ces exercices, afin de leur donner toute leur force. 

Exercices de centration cueillis en chemin
 

 

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Édité par le Site GRANDIR, QUÉBEC www.sitegrandir.com N'hésitez pas a reproduire nos textes, en indiquant la source  v2011-09-13

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