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Rendre le miroir
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miroir
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Rendre le miroir
complice... |
Laisse ton coeur
s'exprimer
Ta vie n'est pas une visite guidée.
Natzeli Morales-Richard, 8 ans
Quelle
est votre expérience actuelle quand vous passez devant le miroir ? D'apres
vos réactions spontanées : cherchez-vous que le miroir vous renvoie votre
personnage social, ou qu'il vous parle de la personne que vous etes pour
vrai ?...
Si vous etes comme moi, il y a des jours
ou le face-a-face avec le miroir devient une sorte de champ de
bataille : des traits tirés par la tristesse, des rides pas tres
bienvenues... provoquent un combat intérieur : etre ou paraître ?...
Quand vous osez regarder le miroir sans tricher, quelque chose vous
désinstalle, vous donne un peu trop vite l'heure juste sur votre accueil
de vous-meme, par moments. Mais il vous vitalise aussi, et quelquefois
vous récompense : votre effort patient pour faire la paix avec ce visage
commence a porter fruit...
Aimeriez-vous hâter le jour ou votre
accueil pour vous-meme sera sans condition, ou passer devant le miroir
sera par avance une expérience de tendresse ?
Un petit exercice
Je n'ai pas toutes les réponses, mais je
pense avoir trouvé un moyen de hâter ce jour-la au calendrier.
Essayez ceci, la prochaine fois que vous vous aurez un peu de temps
disponible devant un miroir :
Quoi faire |
Mis en perspective |
1.
Les yeux
fermés, je prends contact avec la plus belle... / le plus beau... (votre
prénom) que je connaisse. Je retrouve mon etre dans sa valeur
profonde, aussi dans ses blessures.
Selon ce qui m'aide le plus, je prends
pour le faire ...
- les yeux d'un parent, d'un ami qui m'aime sincerement;
- mes yeux, en me rappelant un moment de grande fierté;
- les yeux du Créateur devant le chef d'oeuvre qu'il a fait de moi. |
Un grand défi de la vie est de
démeler qui je
suis au travers du regard des autres et de mon appartenance sociale,
pour arriver a me permettre d'etre plus pleinement.
L'équilibre entre mon regard sur moi et le regard des autres
sur moi est un
Everest sans cesse a conquérir. Je me respecte plus surement, et ça
devient plus aisé a réaliser, lorsque je repars de ce que mon
coeur me dit de moi, de ce que l'enfant que je porte toujours en moi
demande encore comme tendresse. Le regard des autres, alors, m'affecte
moins. |
2.
J'ouvre
les yeux devant le miroir, en cherchant a garder cet état d'esprit, ce
contact avec mon etre intérieur, pendant que je vais a l'exploration
de ce visage.
- Je prends ce visage d'abord comme celui
d'un inconnu, ou d'un ami de longue date qui revient de loin...
- Je fais s'animer ce visage : je m'amuse a découvrir ses possibles,
les expressions
qu'il arrive a prendre.
- J'observe mes réactions spontanées : ce qui m'attire ou me
plaît..., ce qui me gene ou me déçoit... Si possible, je me les dis
tout haut. |
Me dédoubler de mon visage dans le miroir
me rend plus facile de sentir concrete ma relation avec moi-meme. Ce visage
devant moi est une sorte d'ambassadeur pour moi. Son rôle
est de me relier au monde. Il fait du mieux qu'il peut pour exprimer
tantôt quelle personne je suis et tantôt quel personnage je souhaite
présenter au regard des autres.
Quand je m'éloigne de moi, quand j'entre en insécurité, cet
ambassadeur devient un acteur, porte un masque qu'il se donne pour me
protéger ou pour séduire mon entourage en ma faveur.
|
3. Je dis a ce visage qui je suis réellement, derriere mes peurs, mes
doutes, mes manques d'espoir... Je lui dis l'etre splendide que la Vie
a voulu mettre au monde en me créant. Je lui parle aussi de cet enfant en moi qui a été
blessé et de ce qui lui ferait du bien.
- Plaçant ma main sur le miroir,
je renouvelle mon pacte de complicité avec ce visage devant moi : Je te confie de refléter aujourd'hui cette personne que je suis vraiment,
derriere le personnage... |
Cet
ambassadeur avec ses masques est un allié toujours a ma disposition.
Sa façon de travailler pour moi est
provisoire : elle parle de moi aujourd'hui et pourra changer demain,
des que j'aurai modifié son contrat.
Ce demain m'appartient. Je modifie ce
contrat avec mon visage-ambassadeur a mesure que je découvre qui je
suis vraiment et la satisfaction que j'en éprouve. |
4. Je regarde ce visage droit dans les yeux et, si je me sens bien
a le faire, je lui demande : Aimerais-tu que je
t'adopte ?... J'observe les changements dans le visage... Je me
permets l'émotion si elle monte...
Je prends un engagement
: celui de prendre désormais chacun des miroirs devant lesquels je
vais passer, non pas comme une vitrine qui cherche a vendre un visage
présentable, mais comme une occasion de reprendre contact avec le
meilleur de moi, puis d'offrir ce meilleur au monde. |
Peu a peu je
prends conscience :
- que ma recherche du bonheur finit par etre mieux comblée a force de
refléter qui je suis vraiment;
- que mon entourage, lui aussi, est plus gagné a moi lorsqu'il arrive
a connaître ma personne plutôt qu'un personnage.
Chaque pas que je fais pour exprimer qui
je suis vraiment est un cadeau que je me fais. |
Quelque chose de nouveau...
Deviens ce que tu es
disait un sage. Apres plusieurs rencontres de ce genre avec le
miroir, vous allez sentir que quelque chose bouge en vous. Vous aurez
moins d'appréhension a repasser devant une glace, vous aurez moins besoin
de vite vous composer un visage acceptable. Vous allez vous risquer a
croire que cette bouche trop grande ou ce nez trop long, ces yeux fatigués ou ces cheveux
trop vite grisonnants
ne sont qu'une enveloppe de passage qu'emprunte votre etre. Mes
traits sont comme ça aujourd'hui, mais quelle importance ! Moi je sais qui habite a
l'intérieur...
Plus vous allez faire dire au miroir qui
vous etes vraiment, moins dans la vie de tous les jours vous allez craindre que d'autres vous voient tel
que vous etes, car vous aurez été le premier a vous parler de
vous : qui peut alors vous désarçonner ?... Et lorsque d'autres
vous feront mal ―
oui, vous vivrez cette situation encore ―
vous arriverez plus aisément a vous protéger : moins avec le réflexe de
vous fabriquer de
nouveaux masques qu'avec celui de revenir au centre de vous pour
contacter a nouveau votre enfant intérieur. Lui est sans masque et pourra vous dire
son besoin dans la situation.
... qui ressemble a une conquete
C'est qu'alors vous etes en train de devenir
votre ami. Conquete plus glorieuse que celle de l'Everest, sans
doute. Vous prenez vos masques et vos maquillages avec humour. Vous les
gardez le temps qu'il faut, mais ils vous deviennent moins nécessaires, car
vous savez qu'ils sont des outils de passage, le temps d'apprendre a ne
pas avoir peur : peur d'avoir mal, d'etre refusé ou qu'on prenne du pouvoir
sur vous... Et vous permettez aux autres d'en faire autant, sans pour
autant etre dupe
de leur théâtre.
Dans la suite, lorsque vous allez vous
peigner, vous parfumer avant de sortir pour lancer une journée ou une
soirée, vous vous surprendrez a réaliser
que votre geste n'a plus tout a fait le meme sens. Il servait souvent a
cacher quelque chose de vous, quelque chose de douloureux ou d'un peu mort. Il
vous prendra l'envie de poser ces gestes pour y célébrer plutôt quelque chose de vivant : cette
beauté que vous prenez plaisir a offrir au monde consciemment,
a mesure que vous la découvrez vous-meme. Et si des gens tardent a la
reconnaître, ou s'il vous arrive d'en douter vous-meme un instant, ce n'est pas grave
: cette beauté est inscrite en vous, c'est votre nature. Si c'est vrai,
ceci veut dire que ni vous ni personne ne pourra jamais ajouter ou
enlever quoi que ce soit a cet etre que vous etes.
Dans un moment fugace, l'idée que vous
etes fait de divin vous paraîtra moins étrange, moins audacieuse. Si ça vous
arrive, remerciez la
Vie pour ce moment privilégié. N'attendez pas d'etre devenu votre
meilleur ami pour feter ça : il suffit de vous savoir en chemin. Amenez-vous au restaurant ou au cinéma...
ou entrez simplement en silence pour bercer votre enfant intérieur. Vous
lui devez bien ça !
Écoutons en terminant un texte proposé
par Eileen Caddy :
Tu es comme un miroir; tu ne peux
cacher ce qui est en toi, quelles que soient les tentatives que tu puisses
faire, car ce qui est a l'intérieur ne peut etre retenu. Tôt ou tard, cela
s'exprimera dans le monde extérieur; alors, laisse-le couler librement, et
n'essaie jamais d'arreter ce flot.
(La petite voix, 12 juin)
L'HOMME DANS LE MIROIR
Quand le monde t'a cédé ce que tu désires
Et que pour un jour, il t'a fait roi,
Alors vas devant le miroir, regarde-toi.
Écoute ce que cet homme veut te dire.
Ce n'est la ni ta femme, ni ton pere, ni ta mere
qu'il faut que tu consideres.
Celui dont le verdict compte le plus dans la vie est celui qui te
regarde en vis-a-vis.
C'est lui qui compte.
Laisse faire le reste parce qu'avec toi, toujours il reste.
Tu passes le test le plus difficile de ta vie,
Si l'homme dans le miroir est ton ami.
Tu peux te penser quelqu'un mon vieux, parce que tu as ramassé
bien des sous.
Mais l'homme dans le miroir dit : " Tu es un voyou "
si tu ne peux le regarder dans les yeux.
Tu peux tromper les gens pendant des années,
Mais tes meilleures joies seront gâtées,
Meme avec de l'argent plein ton tiroir,
Si tu as triché l'homme dans le miroir.
Dale Winbrow
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L'image que l'on a de soi a
tellement d'importance dans la vie. C'est une image mentale qui nous
accompagne partout ; elle est faite de nos victoires et de nos défaites,
de nos triomphes et de nos humiliations passées. Et c'est elle qui
déterminera notre réaction a une situation, nos pensées, nos sentiments,
nos actes et meme nos compétences.
Mais cette image n'est pas coulée dans le béton ; nous pouvons la
modifier. Elle est formée d'expériences, et nous pouvons influer sur nos
expériences. La science a prouvé que le systeme nerveux central ne peut
faire la différence entre une expérience réelle et une expérience
imaginée. Si nous sommes incapables, physiquement, de ressentir une
expérience, nous pouvons nous en créer une mentalement.
Morris Goodman et Pat Garnett,
L'homme miracle, p. 84.
Reçu de Sylvie Soly (2005-02)
Je trouve que l'enfant est,
comme l'animal, un bien meilleur guide pour nous aider a nous connaître :
il nous ressent, globalement, alors qu'un adulte nous juge, nous loge dans
des catégories. Un enfant va plus vite a l'essentiel, mais en meme temps
il est plus indulgent. Sa façon naturelle de passer a autre chose,
l'instant d'apres, nous entraîne dans son mouvement de vie : nous ne
restons pas prisonniers de ce qu'il a vu en nous.
J'ai toujours accordé plus
d'importance au regard qu'avaient sur moi mes enfants qu'a tout autre
regard. Tantôt, je savourais ce qui les réconfortait a mon contact, tantôt
je me tracassais de leurs remises en question
―
quelquefois incisives, et meme impitoyables
a l'adolescence. Venant d'autres personnes, une critique m'a souvent mis
en tristesse, mais venant de mes enfants, elle me mettait en combat. Mes
enfants m'ont appris avec sureté la ou je suis un etre libre, et la ou
j'ai mes réserves de crispation. Ils me l'ont dit par leurs commentaires,
et a mesure qu'ils avancent en âge, ils arrive qu'ils me le disent par
leurs silences.
Accueillir sa vérité, venant
des gens qui vous aiment... Hum, toute une école ! Il y a des jours ou
nous pensions avoir conquis notre Everest : enfin nous pouvions dire que
nous étions plus capable d'écoute, de pardon, plus libre face aux
questions d'argent ou moins désarçonné devant un revers. Et puis
vlan ! une remarque de quelqu'un qui nous aime vient nous jeter en bas de
notre cheval, nous ramene a la case départ. Non, tu n'as pas
changé... : c'est en tout cas ce qui résonne en nous, et ça fait
mal. Nous nous cabrons au-dedans, souvent distrait au cours de la journée.
Le regard des autres nous a ramené a des blessures que nous pensions
cicatrisées. Il a dessiné un fossé entre ce que nous découvrons de
nous-meme et ce que nous voudrions etre devenu. C'est pas encore
ça...
Pour etre capable d'accueillir
mes vérités, pour etre persuadé que derriere la gifle il y a un cadeau
caché, je me rends compte que j'ai besoin de me rappeler une vérité plus
universelle : mes vérités sont provisoires, ce sont des vérités
d'étape, et je n'aurai jamais fini de les amener plus loin. Si je réagis
si fort a certaines vérités, c'est peut-etre que j'en suis la encore
aujourd'hui. Et si c'était aussi un signal du dedans pour me dire que je
suis plus pret qu'avant a faire un pas vers ma bonne étoile ? Sans doute
le rendez-vous est-il a ma taille pour aujourd'hui.
Refuser de prendre mes vérités
comme un stigmate m'appartient : rien n'est indélébile chez nous les
humains, sauf notre valeur profonde et notre soif de dépassement. Il y a
pire que le mensonge, ce sont les vérités qui oublient de dire
l'espérance. C'est peut-etre ça, grandir : rechoisir sans cesse entre les
vérités qui tuent et celles qui font vivre. Qui disait qu'un humain, c'est
quelqu'un qui a tellement plus d'avenir que de passé ?
*
8 Connaissez-vous la fable du
Lapin de velours ?
8
Un tres beau poeme d'Yves Girard : Toi.
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