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Pour mieux approcher les défis, les problemes émotifs... ou les décisions
La chronique de l'Oncle Christophe

 

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BROUILLARD PRATIQUE (sortir du - )

J'étais ce matin au lit, un début de fin de semaine, et je me réveillais inquiet de tout ce que j'avais a faire : les enfants a accompagner chacun dans ses affaires, la voiture et la maison a préparer avant l'hiver, le courrier qui s'accumule et les comptes en souffrance... Ça commençait mal. Vite me rendormir ! 

J'appelle ça mon brouillard pratique. C'était bien différent de la confusion émotive, quand on se sent angoissé, qu'on doute de soi et qu'on perds confiance qu'on va s'en sortir dans la vie tout court.

Non, ici c'est autre chose, ça a beaucoup a voir avec le temps disponible. Je me sens dépassé par les événements, je ne sais plus par quel bout prendre les seules 36 heures que j'ai dans ma journée ! et déja je me sens inefficace. Comment retomber sur mes pieds, arriver a prendre les bonnes décisions ?...


A force d'explorer sur ce terrain, voici la séquence que j'ai compris la meilleure pour moi, et qui change les choses du tout au tout, quand je la pratique, ne serait-ce qu'en partie :

D'abord, je stoppe le tourbillon dans mes pensées : silence ! et je me mets en ressenti physique.

J'entre en communion intérieure avec la Source, la ou tout est harmonie, la ou je me sens aimé tel que je suis dans l'instant. Je m'aide avec la petite technique de respiration que j'ai décrite plus loin, et que j'ai appelée ma centration 'bonheur'.

Je laisse monter mes désirs et mes inquiétudes, je les nomme, je les contacte.

Je traduis mes désirs en buts ressentis. Ah, comme ça ferait du bien, a la fin, d'avoir réalisé ça..., ça... Je me laisse habiter un peu plus par chacun de ces buts. Ça devient une anticipation du résultat, une mini-visualisation heureuse. 

Je soumets mes buts a l'épreuve du temps : aujourd'hui, ce week-end, cette semaine...  J'en tire les priorités, et je les place au calendrier, je les regarde en terme d'horaire. Ça m'oblige a faire des choix, a reporter certains buts a plus tard. Ici encore, j'essaie de visualiser le programme que ça va donner. 

Je me suis rendu compte avec le temps qu'il me faut laisser un peu de jeu pour les inattendus du coeur  -  qui a besoin de prendre des respirs -  et pour les inattendus qui vont venir des autres : un coup de fil, une demande, etc.

Je m'y mets avec une bonne poigne. J'essaie de concentrer mon attention sur une activité a la fois, sans me tracasser de tout ce que je n'ai pas le temps de faire. Je reprends de temps en temps ma centration 'bonheur' quand je dérape hors des priorités que j'ai choisies.

A la fin de la période, je regarde le chemin parcouru et alors je remercie la Vie de ma réussite, meme minime. Je trouve meme une façon quelconque  -  meme toute petite  -  pour célébrer ça : par exemple par une petite gâterie que je m'offre, ou meme un moment ou je m'arrete, sur place les yeux fermés, pour ressentir et danser les petites victoires réalisées (sans que personne me voie, ça serait trop long a leur expliquer !...).

C'est ce que j'ai entamé au lit ce matin, le dessin de ma fin de semaine. Tout de suite j'ai senti une nouvelle énergie, j'ai meme bondi du lit avec la hâte de m'y mettre, ça m'a étonné moi-meme ! Je vous dirai dimanche soir ce que ça a donné, si vous etes la...

 

CADEAUX

Vous connaissez l'histoire du type qui meurt et se rend chez Dieu en enfilant un grand corridor. Sur le côté, une avalanche de boîtes de toutes les couleurs et de tout format sont empilées. Je vais toujours bien demander a Dieu de me dire qu'est-ce que c'est que toutes ces boîtes... se dit notre bonhomme en fronçant les sourcils. Il arrive au rendez-vous et peut enfin poser sa question. Une voix pleine de tendresse lui répond :
- Ça ? Ce sont tous les cadeaux que je t'ai fait durant ta vie, et que tu n'as jamais déballés encore.

J'ai pris une habitude heureuse : a chaque soir avant de m'endormir, je repasse ma journée pour nommer tous les cadeaux que la vie m'a faits depuis le matin. Je suis si souvent étonné de la quantité de cadeaux qui se bousculent alors dans ma mémoire !

Reconnaissance. Je crois qu'elle est un des plus surs chemins pour trouver la paix intérieure, car elle a quelque chose de l'émerveillement : nous retrouvons notre coeur d'enfant. Non seulement nous arrivons a conclure que finalement la vie vaut la peine d'etre vécue, mais tout de suite nous sommes dans les meilleures dispositions pour la nuit qui vient. 

Reconnaître les cadeaux de la vie a un effet élastique, celui d'agrandir le vase que nous tendons a la vie pour qu'elle le remplisse. 

 

CESSER DE... (fumer, ...)

 

Pourquoi tant de fumeurs se remettent-ils a fumer ?



D'abord comprendre.
 
Fumer, dans notre tete, c'est une façon de se faire du bien, de s'oxygéner mentalement : se détendre, faire baisser le stress, prendre un temps gratuit a la pause entre gens agréables, se donner une contenance en groupe. Plusieurs ne se rendent pas compte qu'ils cherchent par la, aussi, une façon de s'oxygéner physiquement : ils ne prennent une respiration profonde que quand ils fument !

Le probleme, c'est que s'installe un combat : en fumant, je cherche a etre bon pour moi. mais je sais aussi que je me fais du tort. En arretant de fumer, survient un autre combat, que des gens trouvent pire encore : le stress augmente, les relations avec l'entourage s'enveniment, l'efficacité au travail s'en ressent.  Si bien que les proches préferent encore nous voir recommencer a fumer !... dehors, bien sur. Ou qu'on se trouve un autre dérivatif simplement, comme l'alcool, le café, la surchauffe au travail.
 
Si rien ne va plus apres un temps d'arret, c'est qu'aux nouvelles tensions et au probleme du sevrage s'ajoute un murmure secret, pernicieux, au dedans :  J'avais peu de manieres d'etre bon pour moi, en voila maintenant une de moins. Je viens de me faire avoir.  La frustration prend le dessus, car mon mouvement vital est de prendre plaisir a la vie. 
 
Voila pourquoi, bien avant d'arreter de fumer, ça fait plein de sens de me poser ces deux questions Qu'est-ce que je cherche, en fumant ?... , .et a vouloir arreter de fumer ? Si j'installe en moi le projet de changer parce que je m'aime beaucoup, alors je risque de me faire un vrai cadeau, qui va durer.


.et passer a l'action
 
Il s'agit de trouver des façons nouvelles de m'oxygéner, a la fois dans les gestes et dans ma vision de la vie, en aller-retour. Je peux commencer par demander a des gens qui ont réussi quel a été leur secret. Il se peut bien qu'il ressemble a des choix comme ceux-ci :

Côté gestes :
- Prendre un plus grand soin a la qualité de ma respiration et de ressenti corporel.
- M'intégrer a un groupe de gens qui s'entraident a cesser de fumer.
- Faire un petit inventaire de façons d'etre bon pour moi au quotidien.
- Faire contrepoids a ma tendance a aspirer : rechercher des façons d'exprimer, par exemple par un loisir créatif ou qui me fait donner.
- Me donner des preuves physiques de ma force intérieure, par exemple par un petit programme d'exercice quotidien soutenu.
- Me récompenser régulierement, feter mon courage de tenir.

Côté vision :
- M'arreter de temps en temps a savourer ma fierté de faire du changement, d'etre bon pour moi de nouvelles manieres.
- Me donner un but clair, par exemple économiser pour tel projet qui me tient a c?ur.
- Renouveler avec mon enfant intérieur le contrat de prendre soin de lui quoi qu'il arrive.

CHOISIR   |  DISCERNER    |    DÉCISION

COLERE

On m'a si souvent appris que la colere était dangereuse, synonyme de violence, a l'opposé de l'amour. Pourquoi mon intuition et mon expérience me disaient-elles qu'elle est bénéfique, meme nécessaire ?... Jusqu'a ce passage que j'ai lu dans un écrit de Neale Donald Walsch ** : je l'ai vite recopié en lettres d'or dans ma tete ! Je crois que vous l'apprécierez vous aussi. Il s'agit d'un dialogue :

- Alors, si la violence n'est pas naturelle, pourquoi est-elle si normale ? Pourquoi la colere est-elle un aspect aussi constant du comportement humain ?

- Tu fais équivaloir violence et colere. Tu les fais paraître identiques. La colere et la violence sont deux choses et ne doivent pas etre confondues.
La colere est une émotion naturelle. Il est fort naturel d'etre parfois en colere. C'est également tres correct et efficace, si vous voulez avoir une vie harmonieuse.

- Quoi ? Je ne comprends pas. La colere m'a toujours paru dérangeante.

- C'est parce que tu n'as pas connu de maniere paisible et affectueuse de l'exprimer. Exprimée avec amour, la colere décharge la dysharmonie, elle ne la crée pas.

- Je n'ai jamais entendu cela. Je n'y ai jamais pensé ainsi.

- C'est le seul rôle de la colere. (...) Elle fait partie de l'etre humain. C'est une soupape qui libere de l'énergie négative.

Ce n'est pas le fait de libérer de l'énergie négative, mais celui de ne pas en libérer qui vous apportera des ennuis. Ce n'est pas l'expression de la colere, mais la façon dont elle est exprimée qui vous donne des soucis.

La colere peut etre libérée sous bien des formes qui n'impliquent aucune violence, ni physique ni verbale. Apprendre a libérer la colere ainsi, c'est un signe de maturité.

Pour l'instant, comprends que la colere n'est pas une émotion négative, mais un guérisseur. La colere pleinement exprimée, lorsqu'on s'émerveille de ses qualités thérapeutiques, est merveilleuse, et cela peut enrichir n'importe quel moment entre humains, car c'est le signe de l'authenticité et de la vérité, et il n'y a pas de plus grand guérisseur ni de meilleur raccourci vers l'harmonie.

COMPARAISON   

  La comparaison tue. J'ai un filleul qui a été tres blessé émotivement, des sa petite enfance. Aujourd'hui a l'âge d'apprivoiser les filles, il manque cruellement de confiance en lui.

Quand je l'écoute me raconter ses déboires amoureux, je suis frappé de constater l'énergie qu'il met a se comparer aux autres, en particulier aux garçons qui s'approchent de sa copine. Ses amies le quittent l'une apres l'autre quand elles le découvrent prisonnier de la jalousie.

Je suis a l'affut de lui faire réaliser ses forces, bien sur, a travers de petits événements qui s'amenent lorsque nous sommes ensemble. Mais j'ai réalisé l'importance d'aller plus loin, d'imprimer patiemment dans sa vision une conviction, celle que la vie l'a fait unique au monde  -  in-comparable est bien le mot. Que la seule comparaison qui vaille, c'est quand il se compare au plus beau Yves
qu'il sait etre, ça oui. Parce qu'il est une couleur de l'arc-en-ciel nécessaire a la beauté du ciel apres l'orage. Et que le chemin pour trouver cette couleur est peut-etre la plus belle aventure qui soit.


CONFLITS

PASSÉ
"Dans les désaccords que vous avez ceux que vous aimez, ne vous occupez que de la situation actuelle. Ne réveillez pas le passé."

Attribué au Dalai-lama 

CONNAÎTRE QUELQU'UN

Quand le caractere d'un homme te semble indéchiffrable, 
regarde ses amis

Proverbe japonais


Voulez-vous connaître réellement a qui vous avez affaire ?

Arrangez-vous pour observer la personne au contact de quelqu'un dont elle se sent aimée. Ah, vous pouvez la prendre par surprise et détecter ses travers cachés  -  c'est tentant ! ça nous procure le sentiment d'avoir raison sur elle. Mais vous aurez alors une mesure de sa peur, de sa souffrance, et surtout peut-etre, de votre désir de vous rassurer sur votre propre valeur. 

Mais ses travers ne sont-ils pas elle, aussi ?... me direz-vous ? Certainement, mais elles sont le soi de surface. Car si on regarde quelqu'un sur le long terme, il y a fort a parier que ces armures apparaîtront avec le temps quelque chose de passager, des traits d'enfant blessé qu'elle combat probablement, et non pas son etre profond. La preuve : lorsque quelqu'un l'accueille telle qu'elle est, elle devient belle et ne ressent plus le besoin de montrer ses épines  -  pour prendre l'image de la rose du Petit Prince. Et a force de pratiquer ce qu'elle est quand elle se sent aimée, elle finira par l'etre de part en part. Mais c'est long et il faut y croire...

 

CONTRAIRES (Apprivoiser les ...)   

L'ENVERS, L'ENDROIT   
Il arrive que nous ayons du mal avec quelque chose aussi longtemps que nous n'avons pas réglé nos comptes avec son contraire.

Si j'ai du mal a lâcher prise sur des choses matérielles dont je ne profite plus, c'est peut-etre bien parce que je ne suis pas rassuré que je serais pret a m'offrir l'équivalent le jour ou j'en éprouverais le besoin ou le désir. J'entre donc en insécurité : laisser le robinet se vider si le réservoir n'est pas pour se remplir, c'est dangereux... J'ai réalisé a quel point les choses voyagent avec leur contraire, comme autant de pieces de monnaie avec leur envers et leur endroit.  Si je vis un probleme avec l'envers, c'est probablement que j'ai a faire la paix avec son endroit.

On trouve le détail de cette réflexion au panorama  Feuillet 13 de l'ALLUMEUR DE RÉVERBERES.

     

 

CROYANCES

Si vous vivez dans un climat nordique, le retour de la neige a l'hiver vous est familier : l'enfant a la fenetre aura un éclat de joie ! Vous, eh..., tout dépend si la pensée qui vous vient est le plaisir de courir dans la neige avec lui... ou si vous devez prendre la route avec une auto qui a encore ses pneus d'été ! 

Avez-vous observé a quel point un meme événement n'a pas le meme sens lorsque nous l'estimons par avance dangereux ou pénalisant, et lorsque nous le considérons anodin ou meme bénéfique ? 

La différence tient a nos perceptions sur le moment, mais a beaucoup plus encore. Des courants de psychologie actuels mettent en évidence a quel point nos interprétations de ce qui nous arrive, tout comme nos symptômes aigus ou répétitifs, s'alimentent a nos croyances racines ou croyances de base. Travailler a mettre a jour nos croyances devient la clé pour arriver a des perceptions, ensuite a des comportements que nous vivrons plus satisfaisants.

J'ai connu par exemple Julie, qui avait vécu l'abus sexuel de la part de son pere. Dans cette expérience, elle avait développé la croyance que pour recevoir la tendresse dont elle éprouvait un besoin vital, elle devait fournir une disponibilité sexuelle en échange. Dans son contexte, un tel consentement prenait valeur de survie émotive. Une fois adulte, elle l'a répété au contact d'autres hommes, qui ont profité d'elle, puis s'en sont allés. Il a fallu beaucoup de souffrance, puis une démarche personnelle résolut : elle a alors remodelé sa réaction en fonction de croyances qu'aujourd'hui elle sait vraies, du genre  m'offrir sexuellement avec facilité a pour effet non pas de me gagner l'affection d'un partenaire de valeur, mais de l'éloigner de moi , ou encore  c'est mon estime de moi-meme et ma qualité d'écoute qui sont le plus susceptibles de me gagner l'affection d'un partenaire. 

Arriver a digérer de telles prises de conscience peut demander de se faire accompagner par des guides chevronnés. Julie, elle, a tiré profit de l'Ingénierie des croyances de base, une approche mise au point par Élie Roselle de Vancouver, qui cherchait a solutionner un probleme d'anorexie qui la faisait terriblement souffrir. Cette démarche structurée nous aide a questionner nos croyances de base, et a réaliser, lorsqu'elles nous jouent des tours, qu'elles correspondent a des visions de la situation qui se sont figées, souvent suite a un traumatisme de notre enfance.

L'important ici, c'est que le principe qui sous-tend cette démarche est a la portée de chacun de nous dans les petites situations du quotidien : il s'agit, devant un probleme qui nous fait périodiquement souffrir, de nous demander  quelle est la croyance que j'entretiens, derriere ça ?  Il peut y en avoir plus d'une. Ensuite, d'identifier   quelle croyance j'aimerais mettre a la place que je sais plus vraie, ou je me respecterais davantage ?  

J'ai la conviction que cette clé vaut aussi pour nos sociétés. Ainsi pour notre communauté planétaire : quand nos pays auront pris conscience que leur croyance en l'efficacité de la concurrence est démentie par l'inéquité et les frustrations qu'elle provoque infailliblement, ils choisiront de miser sur le potentiel de la coopération. Alors les regles du jeu changeront et notre planete recommencera a chanter.

Voir : CHANGEMENT

DEDANS, DEHORS   

Je dois vomir dans mon corps ce que mon coeur n'arrive pas a avaler
Lam TRAN, récit autobiographique **

Des auteurs avancent la conviction que tout symptôme externe, par exemple un probleme de peau, nous informe sur la présence d'un symptôme interne  -  dans ce cas-ci, une attention exagérée au jugement d'autrui, une vision de soi négative. Dans Qui es-tu? **, Lise Bourbeau écrit ceci : 

(...) le fait de voir leur peau en mauvais état vient tout simplement confirmer ce qu'elles pensent d'elles-memes, a savoir qu'elles ne sont ni belles, ni agréables. Plus une personne se rejette, plus elle a peur d'etre rejetée et plus elle a l'impression d'etre rejetée. Il est grand temps que ces personnes se fassent des compliments et découvrent l'etre merveilleux qui les habite .

Pratiquer la question Que cherche a me dire mon corps par ce symptôme?...   -   sous réserve de ne pas en faire une doctrine, une maladie de plus !  -  peut donner acces a une guérison plus en profondeur que ne le ferait un médicament. Une pilule peut soulager momentanément, mais elle ne changera rien a l'état d'esprit derriere le symptôme physique, ce qui peut l'avoir déclenché, ce qui l'entretient et ce qui le fera réapparaître un jour ou l'autre.

DÉSABUSÉ   

"Quand plus rien ne me dit rien, comment vaincre une certaine fadeur de la vie ?..."

Beaucoup de nos états émotifs désagréables sont liés au fait que nous enrobons ce qui vient de vieux : de nos états d'âme attristés, de nos idées toutes faites par avance sur ce qui s'en vient. Du coup, peu de choses nous apparaissent neuves : nous abordons la situation nouvelle sur sur une sorte de défensive, nous la vivons a moitié, souvent distraitement. Et souvent cette réaction entretient la peur.

Observons les enfants réagir a l'inconnu : pour eux, tout est toujours nouveau.

Alexandre Soljenitsyne, le grand écrivain russe, nous donne une idée de cet état d'esprit dans son roman Une journée d'Ivan Denissowitch, mais a l'envers. On voit le prisonnier tenaillé par la faim, qui reçoit enfin sa pitance : un sandwich qui ne paie pas de mine. Ne sachant pas quand il pourra manger a nouveau, il ne peut se permettre de manger distraitement : chaque miette de pain compte, il faut tenir ! On assiste a un rituel sacré : il mange le pain, nous dit-il, comme si ça allait etre la derniere fois. 

Étonnant comme on arrive au meme résultat de deux façons opposées :  vivre une situation comme si c'était la premiere fois, ou alors la vivre comme si c'était derniere...

ÉPUISEMENT   |   FATIGUE

  • O.K.
    Petit test : quelle énergie avez-vous mise, ces dernieres semaines, a vous défendre émotivement contre des événements dont vous n'aviez pas envie, ou a lutter contre des sentiments ou des désirs qui montent ?... Beaucoup, je parie. Moi aussi. 

    La langue anglaise nous a preté deux expressions parlantes, a ce propos : K.O. et O.K.  J'ai un ami qui les a réunies en une clé qui fait du sens :    Quand tu te sens trop souvent K.O., retourne le mot a l'envers : dis plus souvent  O.K. a ce qui t'arrive, tantôt du dedans et tantôt du dehors...

    J'ai trouvé des éléments intéressants pour réfléchir a cette question. J'en parle au panorama L'ALLUMEUR DE RÉVERBERES, si ça vous intéresse de creuser un peu. C'est le Feuillet 15.


  • LOIN DE SOI
    Faites l'expérience suivante: soulevez du sol un poids lourd avec les bras étendus. Puis refaites-le, cette fois en le tenant tout pres du corps : pas mal plus facile, exact ?

    Au plan émotif, les forces agissent de la meme façon. J'ai souvent vécu l'expérience de m'épuiser dans mon activité. Par exemple, j'en arrivais a etre crispé devant l'ordinateur depuis quelques heures, sans me rendre compte que je ne respirais plus. J'étais déconnecté de moi-meme, ma tete commandait mon corps a distance, comme s'il s'agissait d'un esclave. Quand je refais pareil, ça me prend du temps a remonter en énergie.

    J'arrive plus facilement a conserver mon énergie  -  en fait a la renouveler a mesure, je pense  -   a chaque fois que, devant une tâche, une décision ou un changement d'activité, je prends un instant pour me rapprocher de mon corps : j'entre en ressenti, je me remets a habiter ma respiration, ensuite je passe a l'action. Le violon vient de s'accorder a l'orchestre : ma tete s'est mise d'accord avec mon etre tout entier. Non seulement j'ai plus de plaisir a ce qui suit, mais j'entends beaucoup plus vite, supposons apres une demi-heure, si j'ai suffisamment envie de poursuivre, si j'ai encore l'énergie pour le faire, ou s'il est important que je m'arrete.

 

ÉQUILIBRE

 

ÉVÉNEMENTS

Comment moins souffrir des événements ? comment en profiter davantage ?... Plus j'avance avec cette question, plus j'en arrive a croire que la clé est dans notre attitude, un positionnement a rechoisir quand une bourrasque menace d'emporter notre chapeau :  

  • Le probleme = un mal.   J'ai si souvent considéré un probleme comme un coup d'injustice de la vie ou des gens a mon égard. Aussi longtemps que j'ai entretenu cette attitude, j'ai dépensé beaucoup d'énergie a lutter, a me faire mal, a me faire reconnaître comme l'offensé, une victime au tribunal.

  • Le probleme = un mal pour un bien.   Je me suis mis a trouver séduisante la perspective qui dit que les problemes sont des occasions-d'autre-chose.  Tant qu'a ne pas avoir le choix, aussi bien trouver de quoi je pourrais profiter dans la circonstance... : voila ce que je me suis dit plus souvent. Déja, je mettais moins d'énergie a ressasser le probleme, et un peu plus a trouver une solution.

  • Le probleme = un rendez-vous.   Il m'a semblé que je pourrais aller plus loin encore : cette deuxieme attitude cachait encore quelque chose d'un sentiment d'injustice insidieux. Je me suis mis a tester l'hypothese suivante :  Et si ce qui m'arrive était plus qu'une occasion, si c'était un rendez-vous ?...  

Nuance de mots, simplement ? J'en arrive a croire que non  -  ce qui ne veut pas dire que j'arrive a maîtriser ça au jour le jour ! Une occasion me semble une possibilité offerte, une option parmi tant d'autres, comme un bon film qui passe a l'écran, ce qui ne veut pas dire que je doive aller le voir. Un rendez-vous a quelque chose de plus vital, de plus sur-mesure avec qui je suis aujourd'hui, et donc de plus incontournable. Si ce qui m'arrive est un rendez-vous, meme la pire des situations, ça veut dire que j'ai tout a gagner a y regarder de pres. Car le contourner ne fera que retarder le rendez-vous, avec un peu plus de douleur la prochaine fois ou un peu plus de retard a me permettre vraiment d'etre heureux.

A la prochaine contrariété, il m'appartient de choisir si je veux la voir comme une montagne dressée méchamment en travers de mon chemin; ou comme un obstacle qui me retarde, mais au moins m'offre la possibilité d'observer un beau lever de soleil; ou encore comme un plan d'observation qui, en plus du cadeau d'un lever de soleil, me fera probablement réaliser qu'il existe pour moi un chemin menant tellement mieux la ou je voulais aller.

J'ai exploré un plus ce sujet au Feuillet 15  de L'ALLUMEUR DE RÉVERBERES : Salut mon sort, je t'attendais !...

EXPRIMER

  • COMPRENDRE
    Comprendre seulement n'est pas suffisant, tout comme s'exprimer seulement. Mon cheval de bataille actuel est d'allier compréhension et expression. C'est la solution gagnante.

    Guy Corneau, cité par Léon René de Cotret, dans  Guy Corneau : l'éducateur populaire, Revue Guide ressources, Montréal, février 2000

  • IMPRIMÉ
    Ce qui ne s'exprime pas s'imprime.


    Anonyme



INSATISFACTION

...l'insatisfaction est notre guide le plus sur.

Guy Corneau, cité par Léon René de Cotret, dans Guy Corneau : l'éducateur populaire, Revue Guide ressources, Montréal, février 2000

 

JOURNÉE  (Débuter la - )  

La clé de ton bonheur et de ton contentement repose au fond de toi, dans ton propre coeur et ton esprit. La façon dont tu commences chaque journée est importante; tu peux commencer du bon pied ou du mauvais. Tu peux te réveiller avec, dans le coeur, un chant de joie et de gratitude pour la nouvelle journée, pour le bonheur d'etre vivant, pour la simple merveille de vivre et pour le fait d'etre en accord et en harmonie avec le rythme de toute vie. Tu peux t'attendre a ce que le jour qui vient te donne le meilleur et ainsi l'attirer a toi.

Ou bien tu peux commencer la journée de mauvaise humeur, insatisfait et a contre-temps. Tu es responsable de ce qu'aujourd'hui apportera, et le savoir te donne une responsabilité encore plus grande qu'aux âmes qui n'en sont pas conscientes et qui ne peuvent donc pas savoir. Tu peux blâmer qui que ce soit d'autre que toi pour ton état d'esprit. Tout repose sur toi .

Comme j'aime ce petit livre d'Eileen Caddy, La petite voix ** ! De façon évidente, la pratique de ce positionnement journée a été pour moi parmi les clefs les plus percutantes dans mon chemin de croissance.

Relié a ceci, j'ai pris énormément d'intéret a murir le texte Oui, aujourd'hui ! : je vous l'offre au Feuillet 3 de L'ALLUMEUR DE RÉVERBERES. 

 

LIBERTÉ

Tout ce qui est caché sera découvert, et tout ce qui est secret sera connu.
Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres.

Jésus de Nazareth, l'Évangile selon Luc, 11, et selon  Jean,  8

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Bienvenue de collaborer à ce panorama

Pour vous, dans votre expérience, quelles sont les clefs qui ont fait leurs preuves
comme étant des valeurs sures, au quotidien ?...

 

Édité par le site GRANDIR, QUÉBEC

N'hésitez pas a reproduire nos textes, en indiquant la source.
 v2005-01-01

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